Étiquette : barrage de l’Aigle

La Corrèze au travers des timbres – 3 –

La Corrèze au travers des timbres – 3 –

Guerre, résistance :

Au centre, le barrage de l’Aigle dans sa vallée, avec des maquisards à droite ; à gauche, un largage de conteneurs évoque l’une des opérations majeures du maquis. Et au-dessus du titre, un aigle inspiré d’un logo retrouvé dans les archives du maquis.

Ce timbre rappellera à jamais l’histoire des maquis du barrage de l’Aigle. Leurs actions seront de deux ordres. En premier, travailler à retarder la construction du barrage sur la Dordogne, lancée en novembre 1940. Au lieu de 1942 comme prévu initialement, l’infrastructure sera achevée en 1945, mais sans avoir jamais livré le moindre kilowattheure d’électricité à l’occupant allemand.

En second lieu, il s’agit de mettre sur pied une organisation de résistance, l’ORA, dont la première mission est de récupérer et stocker clandestinement du matériel dévolu à la construction du barrage. La seconde sera d’organiser des parachutages d’armes et d’explosifs : trois auront lieu en 1943, le plus important le 14 juillet 1944. Au plus fort, le Bataillon Didier, constitué avec les maquis locaux, comptera un millier d’hommes. «Nous voulons continuer à porter haut les valeurs qui les animaient et honorer leur mémoire, explique l’Amicale des Compagnons de l’aigle sur Dordogne. L’édition d’un timbre, par le symbole du premier jour, par le côté vivant et intemporel de l’objet nous a paru un moyen approprié».

d’après un article paru sur La Montagne, le 22.08.2016

Le 7 juin 1944, les francs-tireurs partisans (FTP) attaquent la garnison allemande de Tulle faisant de nombreux tués de part et d’autre. Le 9 juin 1944, 3 jours après le débarquement, la 2ème division blindée SS Das Reich quadrille la ville et arrête tous les hommes valides de 16 à 60 ans, sous prétexte de contrôle de papier.
Ces hommes parqués dans l’enceinte de la manufacture d’armes vont faire l’objet d’une sélection préliminaire.
99 Tullistes vont être suppliciés, pendus aux balcons et aux réverbères. Sur les otages restants, 149 d’entre eux sont envoyés en déportation, 101 y perdront la vie.
Sur le timbre, les Martyrs sont symbolisés en 3 rangées, en arrière-plan figure la manufacture d’armes où ils ont été parqués par les Allemands. Tous les ans, le 9 juin, un hommage est rendu aux Martyrs de Tulle.
Le lendemain, un autre détachement de la même division SS entre dans la cité d‘Oradour-sur-Glane pour y commettre une odieuse tuerie.

documentation : La Montagne et Conseil départemental

Henri Queuille :

Né à Neuvic en 1884, député à l’âge de 30 ans, ministre de l’Agriculture à plusieurs reprises mais aussi de la Santé ou encore des Travaux Publics dans l‘entre deux guerres, rallié au général de Gaulle pendant la guerre, il sera président ou vice-président du conseil à 8 reprises entre 1948 et 1954. On lui reconnaît le mérite d’avoir mené à bien le processus déjà amorcé de la création de la SNCF ; il aurait aussi été à l’origine de la caisse nationale de crédit agricole, ancêtre du crédit Agricole.

Edmond Michelet :

Une des grandes figures de la résistance, déporté à Dachau en 1943; à son retour, il se présente à la députation et devient ministre des armées du gouvernement provisoire dirigé par le Général de Gaulle; il est de nouveau ministre aux débuts de la 5ème République : justice, fonction publique et culture.

C’est aussi un chrétien engagé.

C’est le père de l’écrivain Claude Michelet : voir Une page sur Claude Michelet

 

André Malraux réfugié un temps à St Chamant en 1942 avec sa compagne Josette Clotis, Il entre dans la clandestinité sous le nom de «colonel Berger» en 1944 à la suite à l’arrestation de ses deux demi-frères.

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