– ACTUALITÉS –
Voilà quelques évènements survenus plus ou moins récemment en Corrèze qui peuvent intéresser le lecteur curieux ou désireux de se distraire, voire même de se cultiver …
Un article paru dans le JDNews le 2.10.2024 :
Extrait du Figaro, 6.10.2024 :
La marque de luxe va financer les travaux de restauration de ce joyau du patrimoine où Gabrielle Chanel a vécu une partie de son enfance et qui lui a soufflé, entre autres, sa petite robe noire, son sigle et son n°5.
«C’est un don inespéré car il y avait véritablement urgence !» indique Cyril Lecointe, le jardinier et régisseur de l’abbaye d’Aubazine : toitures trouées, fuites dans le chauffage, problèmes électriques… Des travaux devenaient impératifs. Seulement, impossible de les financer sans un soutien extérieur. Si le groupe de luxe reste discret sur le montant du don, il se murmure, chez les Corréziens et les médias locaux, que la somme pourrait avoisiner les dix millions d’euros.
Une aide considérable qui s’explique par les liens intimes entretenus par la créatrice de la marque et l’abbaye d’Aubazine depuis plus d’un siècle. Une histoire sur laquelle son régisseur, également guide, est devenu incollable: «Gabrielle Chanel a vécu une partie de son enfance ici, quand il y avait un orphelinat tenu par des sœurs. Des mystères entourent la durée de son passage et ses raisons. D’autant plus qu’elle n’a jamais vraiment voulu en parler. Mais plusieurs personnes l’ont déjà vue venir ici quand elle était adulte et redescendait dans le Sud. Elle s’arrêtait très souvent pour voir les sœurs.»
«Elle s’est inspirée des vitraux de l’abbaye pour faire son logo double C, rappelle Cyril Lecointe. L’univers de l’orphelinat l’a beaucoup marquée dans ses créations comme la petite robe noire qui était celle des orphelines ici. Les dessins sur le sol ont également inspiré Chanel tout au long de sa vie, avec le chiffre 5 un peu partout qui, chez les religieux, est le signe de la perfection. Sans oublier les lunes et les soleils dont elle va se servir notamment dans des collections de bijoux.»
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«C’est un personnage fascinant. On a quelques personnes qui viennent uniquement pour Chanel. Ce sont des fans, parfois venus des États-Unis.» Des touristes également, heureux de pouvoir s’immortaliser en photo devant un café qui fait face à l’abbaye. Son nom: Chez Coco.
Voir aussi sur ce site :
– Aubazine, son abbaye, son canal des moines et autres curiosités
Lu dans le Figaro (extraits) :
Considéré comme l’un des plus beaux villages de France, cette commune de Corrèze doit réguler les flux de visiteurs pour le bien-être de ses résidents.
Pour pallier ces problèmes, François V. mise sur l’application de règles de bonne conduite, voire de mesures prises par les autorités compétentes. « Je me souviens que l’ancien maire, Charles Ceyrac, avait interdit la vente de frites ambulantes. C’était une bonne chose. Imaginez l’odeur d’huile de friture entre ces maisons classées… »
Le maire, Michel Charlot, mise également sur des modifications structurelles pour, à moyen terme, « éviter d’avoir un village complètement muséifié ». L’un des premiers écueils auxquels il s’est attaqué : la transformation systématique d’habitations en commerces dans le village. « Dans le cadre du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), on a mis en place une clause. Car à chaque fois qu’une maison se vidait avec une succession, ça devenait un commerce. Ça en devenait ridicule. Maintenant, ce ne sera plus possible et ces bâtiments seront destinés à rester des logements. »
Une mesure de bon sens sur le papier, mais difficile à instaurer selon l’édile. L’enjeu financier est parfois jugé trop important pour les vendeurs. « Certains m’ont traité de petit Staline ! C’est quand même une mesure assez drastique, reconnaît-il. Pour un commerce, on pourrait obtenir, en revendant l’habitation, 400 000 euros. Mais si c’est pour faire un logement, ça peut tomber à 150 000 euros. Il faut penser aux résidents permanents de la commune et, selon une enquête publique, 95% d’entre eux sont d’accord pour stopper l’extension des commerces dans le bourg. »
Insurmontable non, mais tout de même insupportable pour Philippe L., qui vit dans la maison familiale depuis peu à Collonges-la-Rouge, après y avoir séjourné pour les beaux jours pendant plusieurs décennies. « Pour l’Ascension, c’était l’horreur. On avait l’impression de se retrouver comme un jour de soldes dans un grand centre commercial. » Lui aussi pourrait tenir un carnet d’observations du comportement des touristes. « Il y a une quinzaine d’années, c’était bon enfant. Mais, maintenant, les gens font n’importe quoi. Ce n’est même pas la peine d’essayer de sortir la voiture dans la rue principale. On est aussi obligés de fermer le portail car on a déjà retrouvé des personnes dans la maison. Certains rentrent chez le voisin car ils pensent que sa grange fait office de toilettes publiques… On trouve aussi des canettes de bière dans le jardinet. Les gens n’en ont plus rien à faire, même si ça reste une minorité. »
Sylvie a emménagé depuis six mois à Collonges-la-Rouge. Pour l’heure, le flux touristique ne perturbe pas la néo-rurale. En revanche, un élément la chiffonne dans les ruelles qu’elle se plaît à arpenter : « Ce qui nous fait plutôt peur, ce sont ces boutiques qui ont des produits qui viennent de je ne sais où. Ça peut défigurer la beauté du lieu et ça peut aller très vite. Alors qu’on a de très bons restaurants qui proposent des produits locaux. »
27 décembre 2023 : décès de Jacques Delors
« On croisait Jacques Delors régulièrement l’été, un homme affable » se souvient le Maire du Lonzac en Corrèze
L’ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, qui est décédé mercredi matin [ le 27 dec. 2023 ], avait des attaches au Lonzac, en Corrèze, d’où étaient originaires ses grands-parents et où ses parents avaient eu une maison. Il n’était pas rare de l’y croiser, l’été, dans les rues du bourg corrézien. « La famille Delors est une famille très ancienne du Lonzac » explique le maire de la commune corrézienne, Henri Jammot, 76 ans. « Les grands-parents de Jacques Delors y étaient agriculteurs, puis ses parents y ont longtemps possédé une maison, dans laquelle ils étaient revenus pour leur retraite » se souvient le premier magistrat du Lonzac. « Et donc c’est quelqu’un qu’on croisait régulièrement les étés » dans le bourg du Lonzac.
« Un homme affable, très gentil et très sérieux »
« C’était quelqu’un de très affable » assure Henri Jammot qui se souvient d’une anecdote croustillante, survenue alors que Jacques Delors était ministre de l’Économie et des finances dans le gouvernement de Pierre Mauroy au début des années 80. « Un jour, Jacques Delors se rendait chez un ami qui habitait en haut du bourg, et le facteur passait à ce moment là, et le facteur lui dit : Ah vous allez chez monsieur untel ? Ca ne vous dérange pas de lui donner le courrier ? Il était ministre à l’époque, et donc c’est le ministre qui a fait le facteur » raconte avec sourire et émotion Henri Jammot qui se souvient d’un homme « très affable, très gentil et très sérieux« . « Il savait parler, il savait dire, et souvent il disait des choses sérieuses et profondes » ajoute-t-il.
En Corrèze, les plus anciens se souviennent également de l’épisode des législatives de juin 1981, dans la foulée de l’élection de François Mitterrand. La circonscription d’Ussel, réputée bastion imprenable de la droite, n’attirait pas forcément des foules de candidats à gauche. Les ténors du Parti Socialiste ne voulaient pas s’y risquer. Jacques Delors, un temps pressenti pour s’y présenter, avait alors préféré laisser la place à « un petit jeune » que l’on présentait alors comme son fils spirituel : un certain François Hollande, qui s’est souvenu de cet épisode sur France Bleu Limousin ce mercredi soir.
https://www.francebleu.fr/infos/politique/on-croisait-jacques-delors-regulierement-l-ete-un-homme-affable-se-souvient-le-maire-du-lonzac-en-correze-5492674
Ses racines Cantaliennes Jacques Delors est né en 1925 à Paris. Sa mère Jeanne Rigal, bien que née également à Paris, est originaire d’Arnac dans le Cantal. Licencié de Sciences Économiques, il a été attaché au cabinet du Directeur général des titres et du marché monétaire à la banque de France. Il fut nommé ministre de l’Économie, des Finances et du Budget de 1981 à 1984 et accède à la présidence de la Commission européenne de 1985 à 1994. Ancien maire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), il est le père de Martine Aubry née Delors. Jacques Delors a fait ses études aux lycées Voltaire (Paris), Émile-Duclaux (Aurillac), Riom Dôme) et Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand). Enfant de la communale, il va au patronage, sert la messe. Les prêtres de la paroisse le poussent à embrasser la carrière ecclésiastique, mais il ne se sent pas appelé. «Bouleversé, j’ai perdu le sommeil. Ce fut une période très pénible», raconte son biographe. Il rêve de journalisme, de cinéma, voire de haute couture, mais son père, Louis, garçon de recettes à la Banque de France, décrète: «La Banque de France, il n’y a rien de mieux.» Docile, le bachelier (série Mathématiques passé à Aurillac) entre en novembre 1944, comme stagiaire dans la noble maison et prépare, le soir, des concours internes et suit les cours de l’institut d’études supérieures de la Banque de France. https://www.aprogemere.fr/documents/dossiers/Jacques_Delors.pdf |
Malemort et la pêche à la sardine : enfin une action vigoureuse qui trouve un écho dans la presse Parisienne :
À Lagraulière, on est à la recherche de l’authenticité !
Pas de Catherine Deneuve, point de Laeticia Casta ou d’Inès de la Fressange pour incarner Marianne : on privilégie ce qui est local et les circuits courts. Ce n’est pas estampillé « bio » mais peu s’en faut …
Source : Le Parisien / La Montagne – 13 Août 2023
Décès de Jacques Rougerie, ancien pilier international de l’ASM (et père d’Aurélien Rougerie, joueur emblématique de ce même club)
Bien avant d’arriver à Clermont, Jacques Rougerie jouait déjà au rugby… Pour être précis, il a joué en Corrèze, à Tulle mais aussi à Ussel, dans l’équipe juniors du lycée : c’était dans les années 1963 à 1965.
Sur la photo d’époque (1963), il ne fait pas forcément impression et pourtant il deviendra, 10 ans plus tard, international. Deux autres joueurs de haut niveau figurent sur cette photo : J.J. Devernois et M. Lewin (provenance de la photo : J.J. Chevalier sur Copains d’avant que je remercie pour ce prêt)
Source : Sciences et Avenir HS janvier 2023
Ce numéro hors-série de Sciences et Avenir donne la parole à spécialiste de l’agro-écologie installé depuis quelques années en Corrèze, qui connaît un peu tout ce qu’il faut connaître en matière de jardinage et de permaculture, qu’on peut retrouver sur sa chaîne Youtube …
Voici un petit extrait de l’entretien qu’il a accordé au magazine :
Source : BFM – 31 mai 2023
Expert de l’énergie et du climat, J.M. Jancovici (co-auteur entre autres de la bd Le Monde sans fin avec Christophe Blain) a parlé – en bien – de la Corrèze qu’il a citée comme une destination de vacances idéale; avec une restriction toutefois, puisqu’elle serait plutôt réservée aux vieux…. Il suggère de faire le trajet (depuis Paris ?) en train ce qui est assez ambitieux, car si Brive est desservi, le reste du département est plus difficilement accessible depuis la capitale après la suppression unilatérale des voies et liaisons vers Clermont-Ferrand et Montluçon. À moins bien sûr de terminer en bla-bla-car ou en autobus …
Pour lutter contre le réchauffement climatique et anticiper l’épuisement des ressources énergétiques, l’ingénieur Jean-Marc Jancovici plaide pour instaurer des quotas de vols. Selon lui, il faudrait limiter chaque personne à 4 trajets en avion sur toute une vie. Une proposition qui sans surprise provoque l’ire des professionnels du secteur.
… Jean-Marc Jancovici, expert du changement climatique, a de nouveau invité à limiter drastiquement les trajets en avion, à raison de 4 vols par personne et dans une vie: « Pour ceux pour qui cela paraît inconcevable et restrictif, il faut bien qu’ils se rendent compte que c’est quelque chose d’extrêmement récent et que ça partira avec le pétrole. Une fois qu’il n’y aura plus de pétrole, il n’y aura pas de quoi assurer quatre vols dans une vie par terrien », a prédit l’ingénieur sur France Inter mardi.
« Quand je dis 4 vols dans une vie, ce n’est pas zéro. On pourrait instaurer un système où lorsqu’on est jeune, on a deux vols pour découvrir le monde et quand on est vieux, on part en vacances en Corrèze en train. Il m’est arrivé de partir en vacances au Maroc en train et on peut aussi aller à Vladivostok ou en Suède en train », a poursuivi Jean-Marc Jancovici.
L’objectif est bien de préserver la planète alors que le secteur aérien représente 2 à 3% des émissions de Co2 de la planète, beaucoup plus que le train selon l’Agence de l’environnement. Un voyage en train émet 14 fois moins de CO2 qu’un voyage en avion.
Une proposition qui relève donc du bon sens pour Charlène Fleury, la coordinatrice du réseau « Rester sur Terre », qui se bat pour la réduction du trafic aérien ….
Source : AFP relayé par BFM, Le Monde et Ouest France – 11 mars 2023
Mort de Michel Peyramaure, considéré comme le maître du roman historique
Le maître du roman historique, auteur de plus d’une centaine de livres traduits dans une quinzaine de langues, est mort samedi à l’âge de 101 ans, selon sa maison d’édition Calmann-Lévy.
Maître du roman historique, auteur de plus d’une centaine de livres, l’historien Michel Peyramaure est mort à l’âge de 101 ans, ont annoncé samedi les éditions Calmann-Lévy. « C’est une figure tutélaire de la littérature qui nous quitte », indique la maison d’édition sur Twitter.
Et d’ajouter: « maître du roman historique, auteur d’une œuvre monumentale de plus d’une centaine de romans. Très attaché à sa ville de Brive, il avait récemment publié « Inventaire avant fermeture » et a reçu le grand prix de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son oeuvre ».
Avec ses amis corréziens Claude Michelet et Denis Tillinac, il a fondé, dans les années 1980, l’École de Brive, mouvement s’inscrivant dans la tradition du roman populaire du XIXe siècle.
Il est aussi à l’origine, avec d’autres, de la Foire du livre de Brive, devenue un événement littéraire incontournable.
Passionné de sa ville, l’écrivain a toujours refusé les appels du pied parisiens pour rester fidèle à la Corrèze dont il est devenu une figure. Un attachement que Brive lui a bien rendu : plusieurs écoles ont d’ailleurs été rebaptisées, de son vivant, «Michel Peyramaure».
Ce provincial* revendiqué publiait au rythme effréné de deux à trois fois certaines années. Ses romans sont historiques pour la plupart (L’Orange de Noël, La Passion cathare, Les Prisonniers de Cabrera, Le Roman des Croisades…), à côté de biographies de personnages illustres, souvent romancées, notamment de Jeanne d’Arc, Henri IV, Napoléon et Sarah Bernhardt.
Traduit dans une quinzaine de langues, il a aussi signé des livres pour la jeunesse et des guides sur le terroir .
Michel Peyramaure, qui n’aimait pas particulièrement l’école mais adorait l’écriture a écrit son premier « roman » historique sur la Grèce antique à l’âge de 12 ans. Puis, il a été journaliste à Centre Presse, au Populaire du Centre et à La Montagne. Il a publié son premier livre en 1954, Paradis entre quatre murs, avant, un an plus tard, son premier ouvrage historique, Le Bal des ribauds, régulièrement réédité. En soufflant ses 97 bougies, il assurait avoir pour «ambition d’arriver jusqu’à 100 ans» pour ensuite «jeter (sa) plume au ruisseau»
* le terme provincial semble désigner des Français demeurant en dehors de Paris et inconscients de leur condition peu reluisante, tellement éloignée de la hauteur de vue des élites autoproclamées de la capitale …