Catégorie : PERSONNALITÉS

Célébrités du sport

Célébrités du sport

La Corrèze, terre de rugby dit-on ! Mais pas seulement puisqu’on peut trouver aussi – en cherchant bien – des footballeurs (sympas) et des athlètes. Enfin, force est de constater que le rugby fait partie du paysage, est présent partout et déchaîne – raisonnablement – les passions.

  1 – Footballeurs

Laurent Koscielny, natif de Tulle, 51 sélections en équipe de France de 2011 à 2018, joueur de Guingamp, Tours et Lorient puis d’Arsenal où il est resté 9 ans, essentiellement avec Arsène Wenger.

 

Il a participé à l’Euro en 2012 et 2016 ainsi qu’à la coupe du monde 2014. Malheureusement blessé au début de l’année 2018, il rate la coupe du Monde qui voit la victoire des bleus.

 

Il donne parfois un peu de lui pour aider sa Corrèze natale :

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/sports/laurent-koscielny-sauveur-inattendu-des-accordeons-maugein_1892371/

Actuellement en fin de carrière, il joue à Bordeaux.

 

– Alain Roche né à Brive,

25 sélections en équipe de France entre 1988 et 1996,

Joueur des Girondins de Bordeaux, de Marseille, de l’AJ Auxerre et du Paris St Germain.

Il sera champion de France à trois reprises, 5 fois vainqueur de la coupe de France et élu meilleur joueur de l’année en 1992.

Il faisait montre d’une certaine élégance dans le jeu.

 

Il termine sa carrière professionnelle en 2002 et devient un temps consultant puis dirigeant sportif; il est actuellement le directeur sportif des Girondins de Bordeaux.

Un article de La Montagne en 2017 dans lequel il exprime son souhait de (re)devenir dirigeant sportif :

https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/sports/le-briviste-alain-roche-ne-cache-pas-son-envie-de-reprendre-du-service_12237920/

 

  2 – Terre de Rugby

 

Sans faire offense aux nombreux clubs de moindre renommée (Argentat, Causse-Vézère, Malemort, Ussel, Uzerche …), deux grands clubs dominent le monde du rugby corrézien : le CA Brive qui fut une des clubs phares du championnat de France des années 65-80 puis de nouveau à la fin des années 90; et le SC Tulle qui tint le haut du pavé entre 1960 et 1970 et à la fin des années 80. Ces deux clubs fournirent nombre de joueurs à l’équipe de France (c’est beaucoup moins vrai de nos jours depuis l’arrivée de la professionnalisation et le SC Tulle a perdu beaucoup de sa splendeur …). Le CA Brive a disputé 4 finales de championnat (1965, 1972, 1975 et 1996) sans réussir à décrocher le célèbre bouclier de Brennus mais a paradoxalement été sacré champion d’Europe en 1997 et fut finaliste de cette compétition en 1998. Quelques joueurs ont marqué de leur empreinte l’histoire du rugby :

Amédée Domenech joueur emblématique du CA Brive dans les années 50, le prototype du pilier moderne, coureur et adroit de ses mains. Une personnalité hors du commun. Né à Narbonne en 1933, il travaille sur le chantier du barrage de Bort les Orgues au début des années cinquante. Après un bref passage à Vichy, il est recruté par le CAB qui vient de chuter en 2ème division et qui va, avec une équipe renouvelée, retrouver l’élite en 1957 en décrochant au passage le titre de champion de 2ème division. Domenech deviendra l’homme-orchestre du club où il jouera de 1955 à 1965 et sera international à 50 reprises, un record pour l’époque. Surnommé « le Duc« , il a donné son nom au stade de rugby de la ville de Brive.

Voilà comment le décrit Denis Tillinac (décédé en 2020) dans Rugby blues (La Table Ronde):

« Amédée Domenech : un turbo dans chaque jarret, un buste de catcheur, un cou de taurillon, une moustache coquine et des yeux pétillants, qui disent et contredisent. Avec lui la psychologie de Danos [ joueur de l’AS Bitteroise ] était prise à contre-pied : ce déménageur savait jouer du piano, et même accorder les violons d’une équipe. Il a ramassé le CAB en seconde division, et lui a donné du standing et de l’âme.

Parallèlement, il a formé, après le règne de Lucien Mias qui le trouvait trop « perso », la plus belle première ligne de l’Histoire de France. Roques, De Gregorio, Domenech. Un Obélix, un poilu des tranchées et ce bougre d’Amédée qui poussait quand ça lui chantait, filait comme une truite entre les gros cailloux des packs, feintait comme un Boni [ NdR : les frères Boniface de Mont de Marsan ], crochetait comme un Bouquet, remplaçait à la diable un ailier à Twickenham et racontait aux journalistes des histoires à mourir de rire, dans un argot à la Simonin, mis en musique par Jean Pierre Chabrol.« 

– Pierre Villepreux, joueur du CA Brive puis du Stade Toulousain. L’arrière offensif par excellence, s’intercalant très souvent avec bonheur dans la ligne de trois-quarts et qui a inspiré nombre de joueurs après lui;

Jean Claude Berejnoï, joueur du SC Tulle, près de 30 sélections en équipe de France de 1964 à 1967 au poste de pilier.

Marcel Puget, demi de mélée du CA Brive

Jean-Claude Roques, demi d’ouverture du CA Brive

Michel Yachvili, joueur du SC Tulle et du CA Brive; talonneur à ses débuts, il s’épanouira en 3ème ligne. C’est le père de l’international Dimitri Yachvili

– Pierre Besson, joueur du CA Brive

– Alain Marot et Michel Marot, joueurs du CA Brive

– Jean-Luc Joinel, 3ème ligne centre du CA Brive pendant 15 ans, de 1973 à 1988, un des cadres de l’équipe de France de Jacques Fouroux où il côtoie entre autres J.P. Rives ; il compte 51 sélections.

– Alain Penaud, joueur du CA Brive et père de l’international Damian Penaud

– Olivier Magne, joueur d’Aurillac, Dax, Brive et Clermont.

– Pierre Chadebech, Sébastien Viars, Damien Chouly, Alexis Palisson, Fabien Sanconnie, tous joueurs internationaux du CA Brive.

Denis Tillinac * parlait de sa passion pour le rugby et surtout pour Brive en ces termes :

«  .. [le rugby] de Tulle était empreint d’une rusticité en symbiose avec mon village de Xaintrie sur son plateau de ronces et de fougères : Merckx, Astarie, Berejnoï, Orluc, Mielvaque. Rien que des avants durs à cuire. Celui de Brive avait une aura princière sur les bords …

À Tulle un rugby des champs sans fioritures sur une gadoue cernée de sapins sombres [ le stade Alexandre Cueille ]; à Brive un rugby des villes où le ballon dessinait des arabesques avec une maestria assez savoureuse.

Le CAB de mon cinoche intime, ce sont les percussions rageuses de « Rossi », les évasions en fond de touche de Fite, les passes au cordeau de « Rocky », les virevoltes de « Cali » le plus doué et le plus indolent; les entrechats de son frangin, les plongeons au ras du drapeau d’angle du plus concis des Besson, dont le bandeau avait quelque chose d’incongru pour un ailier. Ce sont les placages aux chevilles de Lewin, les rushes du « Yach » qui savait tout faire, les accélérations du « Chat »« 

NdR : « Rocky » = Jean Claude Roques – « Rossi » = Jean Claude Rossignol – « Cali » = Alain Marot – « le Chat » = Pierre Chadebech – « Yach » = Michel Yachvili

Extrait de : CA Blues in « 100 ans d’histoire au CA Briviste«  (2010)

* À lire dans la même veine sur le site « Vie de la Brochure », un court texte de Denis Tillinac publié aussi sur Le Figaro en 2020 : « Ce qu’ils appellent le progrès »

  3 – Athlètes célèbres

 

Alain Mimoun, 4 fois médaillé olympique – un record pour un(e) Français(e) en athlétisme – à Londres (1948), Helsinki (1952) et Melbourne (1956) où il décroche la médaille d’or du marathon. Ses confrontations avec le tchèque Emil Zatopek sont restées célèbres. Il se marie avec une Corrézienne et s‘installe à Bugeat où il crée le centre d’entraînement, maintenant dénommé Espace 1000 sources, en 1960. Mimoun n’est pas un styliste, élégant à voir courir comme El Guerrouj par exemple, mais est efficace et opiniâtre, coriace pourrions nous dire.

À l’arrivée du marathon de Melbourne en 1956, il déclare : «Je regarde ma carrière comme un château : ma médaille d’argent à Londres est le fondement ; mes deux médailles d’argent à Helsinki sont les murs ; ma médaille d’or à Melbourne, le toit»

Mimoun est doté d’un fort caractère et voilà comment le décrit en 2013 Michel Jazy qui l’a côtoyé aux JO de Melbourne (source BFM Sports) :

«Avec moi, ça ne s’est jamais passé comme ça, mais c’était un garçon épouvantable dans la vie. Il ne supportait pas la médiocrité, il ne supportait pas que les gars ne soient pas rigoureux dans leur préparation et il leur faisait savoir. Il n’y allait pas avec des pincettes. C’était quelqu’un qui était entier. C’est un personnage qui ne laissait pas insensible. Il ne fallait surtout pas le contrarier. Il ne fallait pas l’empêcher de dormir le soir ou le déconcentrer pour les différentes compétitions auxquelles il devait participer. Il avait un caractère difficile et un orgueil démesuré.»

Nicole Duclos : originaire de Dordogne mais licenciée au CAB, elle fut une concurrente redoutable pour la championne olympique de Mexico, Colette Besson. Elle battit le record du monde du 400 m à l’occasion de la finale des championnats d’Europe d’Athènes en 1969, dans le temps de 51s7; Colette Besson termina deuxième, à seulement quelques centimètres derrière elle mais dans le même temps et fut donc co-détentrice du record du monde.

Associées à Bernadette Martin et Éliane Jacq dans le relais 4x400m, elles échouèrent d’un rien à la 2ème place derrière les Anglaises mais avec la satisfaction de battre le record du monde – le deuxième donc – pour l’occasion.

 

 

 

Personnalités

Personnalités

Une personnalité selon le dictionnaire c’est une « Personne qui s’impose par son influence ou qui fait autorité dans un domaine précis »

ou bien

 un « Caractère original qui différencie une personne des autres; aspect sous lequel on la considère. Affirmer sa personnalité; avoir une forte personnalité; manquer de personnalité« 

 

 Patrick Boutot dit Patrick Sébastien

 

Né à Juillac en 1953, l’animateur Patrick Boutot, plus connu sous le pseudonyme de Patrick Sébastien, a été un joueur du club vedette de rugby de la basse-Corrèze, le C.A. Brive.

On trouve son nom dans les compositions de l’équipe de nationale B en 1972, puis en 1973; il fera une (seule) apparition en équipe première durant la saison 1973-1974. Toujours en 1973, il participera à la tournée que le club entreprend en Afrique du Sud et où il jouera un match en troisième ligne.

Il en a gardé une passion certaine pour ce sport. Les joueurs de son époque seront d’ailleurs invités dans une de ses émissions télévisées où il les présentera un à un devant la caméra.

Et il deviendra le président du club dans les années 1995-2000. Cette période connaîtra son apothéose en 1997 lors de la finale de coupe d’Europe, gagnée 28 à 9 contre Leicester alors que le club n’a jamais été champion de France. L’équipe sera encore finaliste de cette même coupe d’Europe l’année suivante contre Bath et sera battue seulement d’un petit point, 19 à 18.

 Cédric Villani

La Montagne en parle fort bien dans un article d’Éric Porte daté du 17 mai 2011 :

« Consacré au niveau mondial par la médaille Fields 2010, Cédric Villani, originaire de Brive, est revenu dans sa ville natale, mardi 17 mai, évoquer sa passion pour les mathématiques devant des lycéens et des enseignants

On peut être lauréat de la médaille Fields 2010, l’équivalent du prix Nobel de mathématiques, et rester humble. Après avoir résumé ses travaux devant un public de lycéens et d’enseignants, lundi 17 mai à la CCI, Cédric Villani a confié que «c’est juste une gouttelette dans l’océan de ce que l’on aimerait savoir».

Invité par le proviseur du lycée d’Arsonval, Cédric Villani a dit, photos de lui tout petit à l’appui, son plaisir de revenir sur sa terre natale. Un hasard, lié aux mutations professionnelles de ses parents, enseignants ; de la Corrèze, il garde l’image d’un «vert paradis», qu’il a dû quitter à l’âge de sept ans.

Il n’en dira pas plus, pour aborder rapidement sa passion pour les mathématiques et «leur caractère abstrait qui peut s’appliquer à l’échelle d’un neutron ou d’une galaxie. C’est leur magie».

Oui, la discipline est abstraite et préfère la logique à l’expérimentation. Mais elle décrit aussi notre monde : «Le petit théorème de Fermat, qui date de 1640, est aujourd’hui au cœur des codages et algorithmes qui font fonctionner nos cartes bancaires».

Son truc à lui, ce sont «les équations aux dérivées partielles». Ne comptez pas sur moi pour vous en dire davantage… Cédric Villani a travaillé dessus pendant dix ans pour finalement découvrir «une preuve mathématique qui a mis fin à 50 ans de controverse». La ténacité, c’est indéniablement une qualité fondamentale pour un chercheur en mathématiques, tout comme «la créativité et la rigueur».

Cédric Villani a interpellé son auditoire en évoquant «l’esthétique» de sa discipline : «C’est une combinaison harmonieuse de différentes parties, comme peuvent l’être les chapitres d’un roman ».

Des limites ? Ce sont celles imposées par notre cerveau, ou plutôt parce qu’on «n’est pas assez malin. Personne ne sait expliquer, d’un point de vue mathématique, pourquoi l’eau bout». Encore une chose qui rend humble.« 

Pour apprécier à sa juste valeur le quotidien de Cédric Villani, rien ne vaut la lecture d’un passage de son livre Théorème vivant publié en 2012 au sujet de l’équation de Boltzmann :

« Supposons que les conditions rasantes sont bien présentes, d’accord ? Un modèle sans cut-off. Alors l’équation se comporte comme une diffusion fractionnaire, dégénérée bien sûr, mais quand même une diffusion, et dès qu’on a des bornes sur la densité et la température, on peut se lancer dans un schéma itératif à la Moser, adapté pour tenir compte de la non-localité. »

Ça demande bien une deuxième lecture au minimum, pour comprendre de quoi il retourne !

 Gabrielle Chanel dite Coco Chanel

Née en 1883, Gabrielle Chanel a été pensionnaire à l’abbaye d’Aubazine de 1895 à 1901; un séjour qui l’aurait profondément influencée selon la biographie d’Edmonde Charles-Roux.

En 1895, Jeanne Devolle meurt à Brive des suites de complications bronchiques causées par l’asthme à seulement 33 ans.

Sa seconde fille, Gabrielle, ainsi que ses frères et sœurs se retrouvent orphelins.

Son père, Albert Chanel, plus préoccupé par son métier de commerçant itinérant que par ses enfants, fait placer – on pourrait même dire abandonne – ses filles dans un orphelinat, à l’abbaye d’Aubazine.

La future Coco Chanel qui n’a alors que 12 ans, passera là 6 années de sa vie avec ses sœurs Julia et Antoinette.

Les sorties sont rares et pendant les vacances, les pensionnaires sont envoyées à Spontour, une école ménagère tenue par des sœurs de Mauriac

Tout au long de ces années de pensionnat, elle va apprendre la couture, la religiosité, la discipline.

À l’évidence, ces années passées dans cet orphelinat exigeant vont l’influencer durablement et certains, comme Edmonde Charles-Roux qui a écrit une biographie de Coco Chanel, affirment en retrouver la trace dans plusieurs de ses créations :

– la sobriété des lieux, la pierre, le blanc et le noir comme seules couleurs, le dépouillement des lieux auraient largement influencé Coco Chanel dans le dessin de ses créations.

   

– la forme du logo de la marque – deux C entrelacés – serait inspiré, du moins pour ce qui est de la forme, des vitraux de l’abbaye d’Aubazine;

– même chose pour le dessin du chiffre 5 de son célèbre parfum, qui recopierait ce qu’elle a pu voir de près, dessiné dans le pisé des couloirs des dortoirs de l’orphelinat d’Aubazine.

Gabrielle Chanel a été d‘une discrétion à toute épreuve sur ses années d’orphelinat. Sans doute gardait-elle un ressentiment profond de son séjour en ces lieux et ce qui l’y avait conduit, c’est à dire son abandon par son propre père.

Toujours est-il que deux décennies plus tard, elle aura atteint les sommets de la notoriété en imposant son style, qui derrière une apparente simplicité, propose une nouvelle image de la femme et de la mode féminine, plus androgyne, plus pratique, plus chic. Elle sera l’emblème de la haute couture Française pendant près de 40 ans, entre 1920 et 1960. Succès juste éclipsé un temps après guerre, en raison des liens qu’elle aurait noués avec l’occupant nazi.

Ouvrages consultés :

Coco Chanel d’Henry Gidel éditions Flammarion 2000

L’irrégulière Edmonde Charles-Roux 1974

 

 Henry de Jouvenel

(de son vrai nom Jouvenel des Ursins, famille originaire de Champagne)

Après avoir débuté comme chef de cabinet dans deux ministères, il se tourne vers le journalisme et devient rédacteur en chef au quotidien Le Matin en 1906, avant de faire une carrière politique d’envergure. Le Matin est alors un quotidien à grand tirage, l’un des plus importants en France.

Il a déjà deux fils quand il rencontre en 1912, l’écrivain Colette qui collabore au quotidien. Elle séduit celui qu’elle surnomme Sidi et bientôt s’installe en Corrèze à Castel Novel, dans le château des Jouvenel à Varetz.

Leur fille, prénommée Colette, surnommée Bel Gazou, naît le 3 juillet 1913 ,

Pendant la guerre, Henry de Jouvenel est mobilisé dans l’infanterie puis assure une mission diplomatique à Rome.

Après la guerre, Henry de Jouvenel commença une carrière politique comme son grand-père Léon qui avant lui avait été député de la Corrèze à deux reprises. Sénateur de la Corrèze de 1921 à 1933, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en mars 1924 et enfin haut-commissaire de la République française en Syrie et au Liban. Il prit part à la réorganisation de ce pays qui conduisit à la proclamation de la république du Liban.

Dans l’intervalle, en 1923, Colette se sépara de lui (après avoir entretenu une liaison avec son fils Bertrand de Jouvenel, issu de son premier mariage… 🙃)

Ce proche d’Aristide Briand milita pour la paix.

En 1932 et 1933, il sera ambassadeur de France en Italie où il renouera en quelques mois des relations amicales avec le régime de Mussolini. Il sera ensuite nommé ministre de la France d’Outre-mer, en 1934, et assurera plusieurs fois la fonction de délégué de la France à la Société des Nations.

C’est aussi, on l’a oublié, un grand promoteur du tourisme en Corrèze : il présidera jusqu’à sa mort la Fédération des syndicats d’initiative du Limousin du Quercy de la Marche et du Périgord et rédigera de nombreux articles pour les guides. Le voyage qu’il organise pour Poincaré à travers la Corrèze a de gros retentissements pour la région.

Il parle souvent de la Corrèze et avec éloquence. Le 25 août 1935, il inaugure la table d’orientation des Monédières au Suc au May : « Nous sommes venus ici, respirer en ces lieux, l’air pur de la liberté ». Amoureux des traditions de la Corrèze (il aimait particulièrement Collonges-la-Rouge), Henry de Jouvenel en est le promoteur et l’ambassadeur auprès des Parisiens et des étrangers.

Sources : https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article4152

 Colette

Ses épisodes corréziens sont évoqués ici et

 Jean Ségurel

Célèbre musicien accordéoniste, né à Chaumeil en 1908, décédé en 1978. Auteur entre autres, du célébrissime titre « Bruyères corréziennes« , un hit assez énorme. Il est aussi connu pour avoir crée en 1952 la course cycliste, le Bol d’Or des Monédières, qui connut des vainqueurs prestigieux : Fausto Coppi, Geminiani, Anquetil, Poulidor, Fignon, Virenque, Jalabert, etc

   

Lina Margy (de son nom Marguerite Verdier) née aussi en Corrèze, à Bort les Orgues, fut une chanteuse connue. Son plus grand succès fut Le petit vin blanc mais aussi, on le sait moins, elle interpréta Voulez-vous danser grand-mère que l’on attribue plus volontiers à Chantal Goya.

 

 Éric Rohmer

Jean Marie Maurice Schérer, dit Éric Rohmer, né à Tulle en 1920 (décédé en 2010). Ancien élève du lycée Edmond Perrier.

Après avoir débuté en tant qu’enseignant (professeur de lettres), Eric Rohmer va se diriger vers le cinéma; il sera directeur de La Gazette du cinéma en 1950 et fera la connaissance de Godard, Truffaut et Chabrol. Ce groupe de futurs réalisateurs intègre rapidement les Cahiers du cinéma, dont Rohmer sera rédacteur en chef de 1957 à 1963.
Il réalise son premier long métrage en 1959.

En 1962, il entame un cycle baptisé Contes moraux. On trouve dans ces intrigues sentimentales les thèmes favoris du cinéaste (la tentation de l’infidélité, le destin) ainsi que le style qui fera sa marque, entre légèreté et sophistication, dialogues littéraires et mise en scène épurée. Ma nuit chez Maud (1969), et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués.

 Le cinéaste indique avoir choisi le pseudo d’Éric Rohmer parce qu’il lui plaisait bien, pour sa sonorité (Cf Wikipedia)

La médiathèque de Tulle porte son nom.

https://www.lamontagne.fr/paris-75000/loisirs/il-y-a-50-ans-rohmer-tournait-ma-nuit-chez-maud-dans-la-region-de-clermont-ferrand_13089878/

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/loisirs/une-annee-eric-rohmer-a-tulle-sa-ville-natale-pour-le-centenaire-de-sa-naissance_13720195/

 Anny Duperey, Nivelle et d’autres …

L’actrice Anny Duperey demeure fréquemment en Creuse et a noué des liens étroits avec la commune de St-Hilaire-Luc près de Neuvic) – voir sur le site de la commune, son éloge de cette commune et de ses habitants :

http://www.sainthilaireluc.fr/

https://www.lamontagne.fr/neuvic-19160/loisirs/dans-le-bourg-de-saint-hilaire-luc-un-espace-culturel-a-ete-inaugure-avec-anny-duperey_12924232/

https://www.lamontagne.fr/saint-hilaire-luc/2015/03/11/des-lectures-poetiques-avec-anny-duperey_11358844.html

Henri Cueco, peintre né à Uzerche (Les hommes rouges, le grand méchoui, les chiens qui sautent, onze variations sur le thème du radeau de la méduse …) ; son épouse Marinette Cueco est une artiste plasticienne

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/le-peintre-henri-cueco-en-quelques-mots_12322087/

Robert Georges Nivelle né à Tulle en 1856 ; un temps à la tête des armées françaises durant la première guerre mondiale, en remplacement de Joffre. Il dirigea l’offensive sanglante du chemin des Dames en 1917 dont l’échec conduisit à son remplacement par Philippe Pétain

Joseph Souham : né à Lubersac en 1760, il fut un maréchal d’empire

Marcel Treich-Laplène: né à Ussel : explorateur de ce qui deviendra la Côte d’Ivoire. Il sillonnera le pays dont seule la bande littorale est connue afin de conclure des traités avec les chefs de tribus. Il en deviendra finalement administrateur. Malade, il décède prématurément à l’âge de 30 ans en 1890.

   

Eugène Freyssinet : né à Objat, polytechnicien, inventeur du béton précontraint qui représenta une révolution dans la technique de construction d’ouvrages en béton.

La précontrainte consiste à mettre en compression une poutre béton sous l’effet de la tension de câbles préalablement mis sous tension, puis libérés. Les câbles transmettent alors leur contrainte au béton et le compriment : la poutre est alors susceptible de supporter des charges plus importantes qu’avec un ferraillage classique.

https://www.lamontagne.fr/objat-19130/actualites/anniversaire-de-la-disparition-deugene-freyssinet_1193002/

https://www.lamontagne.fr/moulins-03000/loisirs/a-moulins-allier-l-arche-dessai-de-l-ingenieur-freyssinet-inscrite-aux-monuments-historiques_14078216/

Tornade Pierre : pseudo de Tournadre né à Bort les Orgues ; comédien

Louis Neel, prix Nobel de physique en 1970 pour ses travaux sur le magnétisme, créateur du centre d’études nucléaires de Grenoble, est décédé en 2000 à Brive. La seule chose qui l’attachait à la ville semble être une de ses proches, qui avait été enseignante dans cette ville.

Marius Vazeilles  :

Un homme aux multiples talents, un écologue avant l’heure.

Garde forestier puis ingénieur du génie rural, il sera chargé par Henri Queuille d’étudier les possibilités d’aménagement et de reforestation du plateau de Millevaches (l’idée sous-jacente est d’occuper les prisonniers de guerre à cette entreprise…)

Il est député du front populaire de 1936 à 1940,

passionné d’archéologie, c’est lui qui entreprendra les premières fouilles sur le site des Cars à St Merd-les-Oussines en 1936, puis dans la période d’après guerre.

Un musée portant son nom regroupe ses collections archéologiques à Meymac.

C’est aussi un pépiniériste et un expert forestier reconnu qui participera à l’introduction du pin Douglas sur le plateau de Millevaches.

Christian Binet , auteur de Kador et des Bidochon, deux séries Bd humoristiques et caustiques, est né à Tulle

Antoine Paucard , sculpteur et poète ; né à Saint-Salvadour. Une personnalité atypique, tour à tour paysan, terrassier, maçon. Il a laissé une soixantaine de sculptures représentant des personnages historiques dans le musée qui lui est consacré à Saint-Salvadour.

À proximité du village, un monolithe imposant porte une plaque de marbre sur laquelle est gravé un poème à la gloire de Sedullix, chef gaulois de la tribu des Lemovices, cité par César dans ses commentaires de la guerre des Gaules

http://payslimousin.canalblog.com/archives/2012/11/22/21100998.html

 

Merci au journal La Montagne, toujours bien renseigné et riches d’articles intéressants et bien documentés !