Catégorie : PERSONNALITÉS

Henri Queuille, ministre polyvalent des années 30

Henri Queuille, ministre polyvalent des années 30

Certainement considéré comme étant quasiment incontournable à ce poste, Henri Queuille est de nouveau chargé de l’Agriculture au début (et à la fin) des années 30.

La production agricole a eu raison de la pénurie de blés et le pays s’est même trouvé en situation de surproduction en 1932 et 1933. Il faut alors, à l’inverse de ce que fut entrepris dans les années 20, résorber les stocks … parmi les décisions prises en 1934 : la diminution de consommation de pain rassis et l’augmentation corrélative de celle du pain frais ! L’inverse donc de la position adoptée lors de la décennie précédente…

Ses capacités de négociateur étant alors bien établies et reconnues, on fait maintenant appel à lui pour d’autres postes ministériels, des postes techniques, du fait de son aptitude à appréhender des sujets de cet ordre : ministre de la Santé publique (ce qui se conçoit au vu de son passé de médecin), puis, plus surprenant, des Travaux Publics en 1937-1938 et même en charge du Ravitaillement en 1940. Accessoirement, il assumera quelques interims comme celui du ministre de l’Intérieur …

Nommé Ministre des Postes (PTT) pour un court intermède durant le second semestre de 1932, il règle, à son insu, un problème de bruit qui semble gêner ses concitoyens; mais les médias ne voient pas tous les choses sous le même angle :

 

Henri Queuille est, à ce moment-là de sa carrière, un ministre éprouvé, fort de son expérience.

Le Petit Parisien en dresse un portrait élogieux et prédit un avenir glorieux à cet homme intègre et intelligent, de surcroît proche de sa famille :

Après le pain, c’est la viande qui semble poser problème : que faire avec les bas morceaux ? Une solution est heureusement trouvée et ce sont les jeunes des collèges et lycées qui vont faire les frais de la décision ; Mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux d’abord manger son pain noir ?

 

Ministre de la Santé et des Sports, il est astreint à certaines obligations comme celles qui consistent à suivre des évènements sportifs, que ce soit des compétitions d’escrime, des matchs de rugby, du hockey sur glace, sport encore confidentiel ou bien une rencontre de football aux côtés de M. Jules Rimet (fondateur du Red Star, président de la Fifa durant 33 ans, il a donné son nom à la coupe du monde) et qui voit l’Allemagne dominer ce jour-là l’équipe de France sur un score net : 3-1. Il fait montre d’un certain enthousiasme pour le rugby et n’hésite pas à faire part aux journalistes de ses commentaires éclairés.

Et bien sûr, il doit distribuer quelques décorations aux personnes les plus méritantes. Comment fait-il ses choix se demande un député ? Il « botte en touche » comme on dit mais en même temps sa réponse illustre sa philosophie personnelle : faire de son mieux

La France s’est doucement habituée à la paix. Et pourtant, la guerre se profile déjà à l’horizon. Ce n’est pas encore très net, mais l’Allemagne nazie a délivré quelques messages alarmants : dans les premiers mois de l’année 1935, 8 jours après que Goering eut relancé officiellement l’armée de l’air, Hitler transgresse le traité de Versailles en décidant de rétablir la conscription et de doter l’Allemagne d’une armée de 600 000 hommes, soit 36 divisions !

  Dans Le Figaro du 17 mars 1935, Wladimir d’Ormesson identifie clairement le danger : « À qui fera-t-on croire qu’une organisation militaire comme celle que l’Allemagne affiche aujourd’hui peut s’improviser en une nuit, voire en huit jours ? À qui fera-t-on croire que l’on fait sortir 36 divisions d’un tiroir ? ». Et plus loin : « Si l’on veut savoir où est la vérité, on n’a qu’à ouvrir Mein Kampf. Là se trouve l’explication de tout ce qui se passe…. Des naïfs auxquels l’expérience n’a rien appris.. se sont laissés prendre au «pacifisme» du Führer… »  

Douze mois plus tard, à quelques jours près, en violation des accords de Locarno, les troupes allemandes réoccupent la Rhénanie qui avait été démilitarisée au moment du traité de Versailles : c’est le début de l’expansion du Reich, le début de l’engrenage …

De nouveau, Wladimir d’Ormesson analyse parfaitement le sujet et souligne la duplicité évidente à ses yeux de Hitler, lequel s’assoit sans vergogne sur les accords de Locarno qui ouvraient pourtant la voie à une normalisation des relations entre l’Allemagne et ses voisins européens de l’ouest :

Malgré tout, les affaires intérieures occupent la plupart du temps le devant de la scène.

En 1937, à la demande du chef du gouvernement, Henri Queuille est chargé des négociations avec les compagnies privées qui se partagent le réseau ferré, afin d’aboutir à leur regroupement et la nationalisation (partielle puisque l’État n’est actionnaire qu’à hauteur de 51%) de l’ensemble, qui donne ce que nous connaissons sous le sigle SNCF. Son action semble appréciée par un peu toutes les parties …

En 1938 : il se montre toujours soucieux du bien être de ces exilés de la campagne qui, après des années de labeur dans les villes, espèrent revenir passer leurs vieux jours dans leurs campagnes natales.

Comme la preuve que la vie en ville ne serait guère supportable ?

Malgré les démarches des gouvernements Anglais et Français, la guerre tant redoutée est arrivée, 21 ans après la précédente.

Sous la main de fer des nazis, les Allemands revanchards et dominateurs prétendent construire ce Reich de 1000 ans promis par leur chancelier et asservir l’Europe, des Pyrénées jusqu’à l’Oural.

La France a mobilisé ses troupes le 1er septembre 1939. La Pologne a été absorbée en quelques semaines et la «drôle de guerre» s’est installée…

Que peut-on faire quand on est aux manettes sinon soutenir les militaires sans doute partis à reculons vers cette nouvelle boucherie ?

Ainsi commence une des périodes les plus sombres de l’histoire du pays. Même si beaucoup de journaux essayent de donner le change, la situation est grave et les mois de mai et juin 1940 vont voir se répéter ce qui s’est produit en Pologne en septembre 1939, la guerre-éclair, qui va submerger l’armée française sans coup férir.

Doit-on, malgré la situation dramatique, s’abstenir de toute sortie humoristique ?

La défaite devenue inéluctable, un armistice est signé le 22 juin 1940.

Un nouveau gouvernement aux pouvoirs étendus que lui a donné l’assemblée par un large vote – H. Queuille fait partie des abstentionnistes – va succéder au pouvoir en place et s’installer à Vichy avec, à sa tête le maréchal Pétain et Pierre Laval. C’est le début du « régime de Vichy » qui sonne la fin de la 3ème République.

Henri Queuille va abandonner toutes ses fonctions gouvernementales.

On pourrait voir dans cette répartie, à la fois ironique et désabusée, une simple sortie humoristique en même temps qu’une allusion au nouveau régime …

Henri Queuille va se retirer à Neuvic et il perdra au passage son titre de maire par décision du gouvernement de Vichy. Il va entamer une traversée du désert qui durera 3 ans.

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Sources : journaux d’époque sur le site Gallica

 

 

Henri Queuille, ministre de l’Agriculture dans les années 20

Henri Queuille, ministre de l’Agriculture dans les années 20

Les extraits figurant sur cette page proviennent pour la plupart des journaux d’époque (Le Petit Parisien, Excelsior, le Figaro, l’Humanité, Le Journal, Le Matin, l’Intransigeant, Le Gaulois, etc)

Le contenu de cette page n’a pas la prétention d’être un récit historique. Il s’agit plutôt d’illustrer par des extraits significatifs, parfois amusants, ce que fut l’homme politique Henri Queuille et la façon dont il était perçu par ses contemporains et par les médias de l’époque.

La teneur des articles et les commentaires des journalistes sur l’action du Ministre Queuille sont variés. Si certains se cantonnent dans une certaine impartialité et s’en tiennent à ce qui est factuel, d’autres ont une lecture plus critique, plus polémique, plus politique dira-t-on ; les journaux proches des radicaux-socialistes sont plutôt élogieux alors que les journaux communistes ou nationalistes chercheront à dénigrer le ministre et le gouvernement auquel il appartient. Les appréciations varient en fonction des alliances politiques, elles-mêmes fluctuantes; c’est le cas de l’Humanité peu avare de commentaires acerbes dans les années 1920, plus conciliante durant la période du Front Populaire lorsque interviendra la nationalisation des réseaux ferrés, pour laquelle militait le PCF.

–ooOoo–

Élu maire en 1912 puis conseiller général en 1913, Henri Queuille devient député en 1914.

Dès son élection, il participera, entre deux séjours début 1916 sur le front à Verdun et sur la Somme, aux travaux de l’Assemblée. Membre de plusieurs commissions, il exerce pleinement son rôle de député en soumettant diverses résolutions ou propositions de loi sur des sujets variés où l’agriculture n’est jamais loin :

La guerre terminée, il continue son activité de parlementaire et soutient une position avant-gardiste sur un sujet majeur qui est celui de l’aménagement des cours d’eau en vue d’en exploiter le potentiel de production électrique. Il se fait connaître par une bonne connaissance du sujet et de ses implications importantes et milite pour l’aménagement de la Haute-Dordogne.

Son intervention en faveur de la création des chambres d’agriculture auxquelles il veut attribuer des compétences dans ce domaine est remarquée et l’expose à un jeu de mots hasardeux d’un de ses collègues …

Considéré dès lors comme un excellent connaisseur du monde agricole, il va accéder à des postes ministériels à partir de 1920, d’abord comme sous-secrétaire d’État à l’Agriculture, puis à partir de 1924, comme ministre. C’est sans doute plus la compétence dont il a fait preuve dans ses interventions à la chambre que son étiquette politique qui à l’origine de cette nomination. Compétence acquise au fil des années passées « sur le terrain » en tant qu’élu local, puisqu’il est à la fois maire d’une commune rurale et membre du Conseil Général de la Corrèze, structure dont il prendra la présidence en 1921.

 

 

  

Il met le pied à l’étrier en 1920 comme sous-secrétaire d’État à l’Agriculture en collaborant avec le ministre en titre, J.H. Ricard, ingénieur agronome de métier. Son champ d’action est bien défini et limité à certains domaines : – bois et forêts, – l’enseignement agricole,

– la chasse, – les haras

En 1924, il devient ministre à part entière.

 

Dans les années 1920, la France n’est plus autosuffisante pour sa production de blé, ce qui entraîne une hausse des prix du pain que le nouveau ministre s’efforce de maîtriser. En essayant de jouer sur l’offre, en faisant en sorte que la production de blé augmente : les principaux leviers d’action à sa disposition résident dans l’amélioration des variétés de semences, l’utilisation d’engrais complets et l’accroissement des surfaces emblavées. Et en agissant également sur la demande, ce qui revient à proposer de réduire la consommation de pain frais … et de brioche…

S’agissant d’agriculture, la météorologie est de la partie et vient parfois mettre à mal les prévisions sur lesquelles s’appuient les décisionnaires. De quoi alimenter ce qui ressemble vu d’aujourd’hui à un feuilleton …

Le prix du pain, le prix des blés : une bataille qui dure jusque dans les années 1930. À cette époque un français consomme plus de 600 g de pain par jour (5 fois plus qu’aujourd’hui) : c’est donc un aliment essentiel et son prix à la hausse ne peut que provoquer une vague de mécontentement. Agir sur les cours du blé, encourager la production nationale, utiliser d’autres céréales panifiables, diminuer la consommation, autant de pistes qui sont explorées… Les décisions sont délicates à prendre surtout lorsqu’il s’agit de contenter les différents acteurs que sont les agriculteurs, les minotiers et bien sûr les boulangers. Les caricaturistes trouveront là un sujet de choix :

Il gagnera de cette période le surnom de «Queuille-la-Disette» ce qui fait écho au surnom dont avait été affublé un de ses prédécesseurs rue de Varenne (c’est l’adresse du ministère de l’Agriculture à Paris), Henry Chéron, surnommé «Chéron-la-vie-chère»

Obliger à la consommation de pain rassis est une option envisagée et finalement retenue (en principe la consommation de pain rassis sera moindre – c’est du moins l’hypothèse sur laquelle tablent les politiques d’alors – et la tension sur les cours du blé retombera). Elle se traduira par l’obligation de fermer les boulangeries une journée par semaine sauf exceptions.

Bien que la crise du pain s’éternise, le Ministre a bien d’autres préoccupations et va s’intéresser à de multiples sujets, tous en rapport avec l’agriculture :

– la mécanisation des métiers agricoles,                                                                

– la modernisation des méthodes de culture,

– la construction de barrages hydro-électriques et l’électrification des campagnes,

– le développement des compétences des services du génie rural,

– la promotion de la médecine vétérinaire,

– la prophylaxie des élevages,

– l’enseignement des métiers de l’agriculture

– l’exode des campagnes avec son corollaire, l’insuffisance de main d’œuvre

– etc

En tout cas, l’agriculture est une préoccupation de chaque instant, qu’il idéalise parfois tout en faisant preuve de son côté pragmatique. Voyez l’extrait qui suit où après une envolée lyrique, il promeut l’utilisation des engrais complets, encore ignorés en France :

La palette de sujets à maîtriser est large. Sans compter qu’il faut aussi posséder quelques notions d’économie, se montrer capable de négocier avec toutes les parties, maintenir ses connaissances à jour dans le domaine agricole. De temps en temps, des sujets qui paraîtraient de prime abord secondaires ou étrangers à sa spécialité requièrent de l’attention : l’utilisation des gazogènes en est un bon exemple. Sans oublier les inaugurations pour lesquelles il faut répondre présent, mais ce n’est sans doute pas le côté le plus désagréable de la fonction !

Il s’intéressera à plusieurs reprises à la production de charbon de bois et à la technologie des véhicules à gazogènes. Et durant son retrait de la vie politique, entre 1940 et 1943, il transformera ce qui n’était peut être qu’un intérêt passager en une réalité concrète, en montant une petite exploitation forestière de production de charbon de bois.

Après avoir fait ses preuves tout au long de la décennie, Henri Queuille va devenir dans les années trente un acteur politique de premier plan, à qui on confiera des missions de plus en plus variées comme le montre la frise ci-dessous :

 

 

 

 

 

Henri Queuille, cet illustre inconnu

Henri Queuille, cet illustre inconnu

Avant de m’intéresser à Henri Queuille, je ne connaissais de lui que le nom et l’image d’un personnage présenté comme indécis et adepte de combinaisons, image véhiculée par la rumeur parfois simplificatrice…

N’ayons pas peur des mots : Henri Queuille fut le premier politique d’envergure de la Corrèze, un acteur majeur dans ce domaine durant l’entre deux-guerres et pendant la 4ème République.

Henri Queuille eut une carrière extrêmement riche et pourtant on ne peut pas dire que la postérité ait identifié en lui un personnage d’exception, loin de là. Et s’il est encore connu, c’est plus comme le symbole d’un certain immobilisme Note 1 dont certains ont bien voulu l’affubler, plutôt inhérent en réalité au système politique de cette époque où va régner le système des partis et les combinaisons. Un système qui va perdurer et se transformer en instabilité presque continuelle sous la 4ème République.

Henri Queuille fut omniprésent durant toute cette période, qui va de 1920 jusqu‘en 1955 ; ministre à de multiples reprises, presque incontournable, il devient finalement chef du gouvernement sous la 4ème République.

Personnalité compétente, soucieuse de bien comprendre le fond des choses – son côté rationnel sans doute, il est médecin – mais pas seulement. Doué à l’évidence pour la négociation et capable de compromis, et apprécié pour cela par tous ceux qui l’ont côtoyé. Cette capacité à débattre pour rechercher le consensus lui a ouvert nombre de portes et lui a permis de régler de nombreux problèmes. La recherche de compromis a bien sûr chez lui des limites que l’on perçoit assez clairement quand on suit son parcours sous l’étiquette radicale-socialiste, un parti que l’on pourrait situer quelque part au centre de l’échiquier avec un léger tropisme vers la gauche, susceptible de s’allier tant avec son flanc gauche que son flanc droit.

Évidemment, si on est à la recherche de faits ou de détails croustillants, on sera largement déçu par le personnage ; car même s’il a été caricaturé, il n’a, à aucun moment, prêté le flanc à la critique et les Gala ou Voici de son époque n’ont jamais relevé chez lui le moindre pas de travers. La modestie est sa marque de fabrique.

1884   Naissance à Neuvic (19). Son père, François, est pharmacien et adjoint au maire de Neuvic, sa mère, Marie-Blanche de Masson de Saint Félix est originaire de Sornac.

1894   10 ans – Le décès soudain de son père en 1895 bouleverse l’équilibre familial. La famille s’installe à Tulle et les deux frères sont scolarisés au lycée qui deviendra le lycée Edmond Perrier, où il fait ses études secondaires

Élève brillant, Henri Queuille obtient le bac en 1902 et entreprend aussitôt après des études de médecine à Paris.

1904   20 ans – Sa mère décède en 1907 ce qui l’amène à interrompre sa préparation à l’internat de médecine. Il termine son doctorat et s’installe en 1908 à Neuvic comme généraliste. Il va exercer pendant 6 ans et se souvient de cette période particulière :

« C’était dur, croyez-moi d’être médecin de campagne à cette époque. Les chemins étaient épouvantables, il n’y avait pas le téléphone et il fallait se déplacer par n’importe quel temps, soit à pied, soit à bicyclette, soit à cheval ! C’est souvent qu’on venait frapper à ma porte, en pleine nuit, à deux ou trois heures du matin, pour me demander de me rendre d’urgence à Soursac, à Lamazière-Basse ou à Sérandon. Ah ! Il n’y a pas un carrefour, pas un coin de campagne, pas une maison auxquels je ne puisse accrocher un souvenir ! »

Par son dévouement et son humanisme, il va rapidement être connu comme «le bon docteur Queuille», surnom qui lui restera tout au long de sa vie. Les caricaturistes sauront exploiter ce qualificatif.

En 1912, il se lance en politique et se présente aux élections municipales. Il est élu maire de Neuvic pour ce qui sera un long bail, puisqu’il restera pendant 53 ans à ce poste. Son fils Pierre est né l’année précédente, ce qui fait dire à certains qu’il a été « père en 11, maire en 12« . Dans son premier discours de maire, on devine chez lui une personnalité modeste et respectueuse qui sait exprimer sa gratitude à ceux qui ont permis son élection et reconnaître la valeur du travail effectué par ses prédécesseurs, fussent-ils des adversaires sur un plan politique.

L’année suivante il sera élu conseiller général…

1914   30 ans – Il devient député de la Corrèze aux élections législatives du printemps 1914 à la suite d’un concours de circonstances favorables, sous l’étiquette du parti radical socialiste – ce parti connaîtra son apogée dans l’entre deux guerres – sur la circonscription d’Ussel. Note 2

La guerre survient quelques mois plus tard : engagé volontaire, il est en charge d’un hôpital militaire à Baccarat, en Meurthe et Moselle (54). Il commence quelques mois plus tard son activité de parlementaire et est déchargé provisoirement de ses obligations militaires. Mais à la suite de l’offensive allemande du début 1916, il est réaffecté sur le front à Verdun, puis sur la Somme. Il reçoit la croix de guerre en 1916.

Après 1918, il retrouve pleinement sa fonction de parlementaire. Ses judicieuses interventions à la chambre des députés seront remarquées et c’est sans doute ce qui explique son entrée en 1920 comme sous-secrétaire d’État à l’Agriculture dans le gouvernement d’Alexandre Millerand, date qui marque le véritable début de sa carrière politique au plan national.

1924   40 ans – Il conduit en Corrèze la liste du Cartel des gauches qui va obtenir la majorité au parlement et gouverner pendant quelques années avec Édouard Herriot en chef de file.

Reconnu comme spécialiste incontournable du domaine, il va être en charge du ministère de l’Agriculture à partir de 1924 pendant près de 4 ans, poste qu’il retrouvera entre 1932 et 1934.

Il sera un soutien constant du monde agricole et militera pour une généralisation de l’électrification des campagnes ainsi que pour la mécanisation accrue de cette activité. On lui doit aussi la création des chambres d’agriculture, de l’école supérieure du génie rural, de la caisse nationale du Crédit Agricole, des mutuelles et coopératives agricoles, le développement de l’enseignement agricole et de la recherche agronomique ainsi que son action pour le reboisement des forêts, l’utilisation des forces hydrauliques (ce qu’on appelle alors la «houille blanche»), etc. Il devra affronter les problèmes récurrents d’autosuffisance alimentaire en matière de céréales : le pain est un sujet majeur dans ces années-là.

Il sera nommé pour quelques mois à la Santé Publique ainsi qu’au ministère des Postes durant le second semestre 1932.

1934  50 ans – Il continue sa carrière au plus haut niveau et assure de nouveau les fonctions de ministre de la santé publique, puis des Travaux publics pendant une année pour retrouver l’Agriculture de 1938 à 1940

Ses qualités de loyauté, son souci constant de ne heurter personne et sa recherche constante de conciliation pour résoudre les difficultés, préférant le compromis à la querelle expliquent l’estime et la considération dont il jouit.Note 3

Au décès d’Henry de Jouvenel Note 4 en 1935, il prend sa suite en tant que sénateur de la Corrèze. Sent-il arriver la vague du front populaire ? Toujours est-il qu’il ne se représente pas aux législatives de 1936 et c’est le communiste M. Vazeilles qui lui succède à l’Assemblée.

Il retrouvera un poste ministériel à la mi-1937 dans le gouvernement Chautemps qui succède à Léon Blum, dans lequel il sera ministre des travaux publics. C’est à ce titre qu’il conduira durant l’été 1937 les discussions qui aboutiront à la création de la SNCF au 1er septembre 1937. En avril 1938, il est de nouveau nommé à l’Agriculture … Ainsi, entre 1920 et 1940, il aura été vingt-deux fois membre d’un cabinet ministériel, dont seize (!) fois à l’Agriculture.

Durant la période de guerre, il refuse de soutenir Pétain et se retire à Neuvic où il va s’improviser exploitant forestier et créer une entreprise de fabrication de charbon de bois destiné à alimenter les véhicules à gazogène. Un sujet qu’il connaît et auquel il s’est intéressé dans ses fonctions ministériel-les à l’agriculture…

Par l’intermédiaire de son fils Pierre, il tisse des liens avec la résistance et noue des contacts avec Londres. De Gaulle lui fait savoir qu’il souhaiterait l’avoir près de lui et Henri Queuille franchit le pas au printemps 1943 en s’envolant pour Londres. Mesurons le courage qu’il a fallu pour ainsi abandonner sa famille et se lancer dans une aventure incertaine alors qu’il a près de 60 ans ! Note 5

1944   60 ans – Il fait partie de l’état-major qui gravite autour du Gal de Gaulle lequel le nomme à la commission du débarquement en charge des mesures à prendre dès la libération du territoire ; quelques mois plus tard, il devient commissaire auprès du CFLN, le Comité Français de Libération Nationale, structure qui se transformera en 1944 pour devenir le premier Gouvernement Provisoire. Il en assurera la présidence par interim.

En désaccord sur le fond avec de Gaulle, il reprend sa liberté politique à la fin 1944.

Il va être réélu aux élections législatives de 1946 et prend alors la présidence du groupe parlementaire radical-socialiste à l’assemblée. Il devient ministre des Travaux publics, du Transport et du Tourisme dans le gouvernement Schuman en 1948.

À la suite de la chute de ce gouvernement, il est nommé président du Conseil en septembre 1948 : il a 64 ans. Dans son équipe, un nom encore peu connu même s‘il a déjà été ministre : F. Mitterrand, secrétaire d’État à l’information (voir un extrait de son allocution prononcée pour le second anniversaire du décès d’Henri Queuille en fin de page). Son bilan est jugé plutôt positif, marqué par le déblocage des fonds du plan Marshall, avec ses contreparties nécessaires qui étaient le redressement des finances et la maîtrise de l’inflation. Il sut également ramener l’ordre républicain mis à mal par une succession de grèves …

Il sera poussé à la démission en octobre 1949 mais retrouvera par deux fois ce même poste pour de courtes durées. Élément incontournable de cette 4ème République, il occupera le devant de la scène en alternant les fonctions de président (3 fois) et de vice-président du conseil (7 fois) entre 1948 et 1954. Durant cette période, il sera à plusieurs reprises en charge du ministère de l’Intérieur.

1954   70 ans – Tout doucement, il va se retirer de la vie politique. Élu pour la dernière fois député en 1956 pour deux années, il poursuit toutefois son mandat de maire de Neuvic Note 6

1964   80 ans – Il quitte son mandat de maire de Neuvic en 1965. Il décède le 15 juin 1970 à l’âge de 86 ans. Quelques mois avant le Gal de Gaulle …

Note 1 H. Queuille est censé avoir prononcé cette phrase assez étonnante : « il n’est pas de problème qu’une absence de solution ne finisse par venir à bout »

Note 2 Sa profession de foi pour les élections législatives de 1914 :

« Républicain par tradition comme l’étaient les miens, profondément attachés aux conquêtes de la République, j’ai toujours pensé que j’étais tenu de suivre les exemples de droiture politique et de fidélité à mes opinions que j’avais puisés dans ma famille, et que, pour arriver, je ne devais me prêter à aucune compromission. Je suis aussi de ceux, et j’en suis fier, qui n’ont jamais utilisé une parcelle de l’autorité que les électeurs leur avaient donnée, pour assouvir une basse vengeance ou satisfaire un intérêt électoral. Quant à mon idéal de ce que doit être la République, je le résume dans le désir de réaliser tous les espoirs qu’elle fait naître chaque jour, dans ce que ces espoirs ont de plus noble et de plus généreux. »

Note 3 d’après Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français

Note 4 Henry de Jouvenel, journaliste, ministre, ambassadeur et accessoirement mari de l’écrivain Colette, est sénateur de la Corrèze entre 1921 et 1935.

Note 5 Voilà comment Edgar Faure rapporte avec humour cette épopée, l‘équipée courageuse de ce sexagénaire tranquille que de plus jeunes n’auraient pas osé entreprendre. Il écrit : « Le « père Queuille » ne tarda pas à apparaître. C’était le dernier personnage au monde que j’aurais imaginé en train d’attendre de nuit un bimoteur clandestin sur un coin de prairie balisé par des paires de draps ! »

Note 6 Déclaration recueillie à l’occasion de ses 80 ans : « Le mandat que je préfère est celui de maire de Neuvic, ma commune natale. Il m’a été confié il y a cinquante deux ans. Un maire peut transformer sa commune et voir les preuves de son activité. Il n’en est pas ainsi pour les mandats parlementaires, ministériels et pour le président du Conseil qui n’a pas souvent la satisfaction de réaliser, lui-même, une œuvre durable. »

Extraits de l’Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à la mairie de Neuvic, mardi 4 mai 1982

Monsieur le Maire, Mesdames et messieurs,

Voici que je retrouve à Neuvic d’Ussel des lieux que j’ai connus grâce à Henri Queuille, dans les années qui paraîtront aux plus jeunes déjà lointaines. L’un des responsables de la République, Président du Conseil, homme sage, écouté, plein de sensibilité et de finesse, Henri Queuille représentait déjà l’un de ceux vers lequel on se tournait lorsqu’on avait besoin d’un conseil et sur les intérêts de la patrie, et sur la gestion quotidienne des choses, des biens des collectivités locales.

En visitant ce musée, j’évoquais bien entendu des souvenirs personnels. Comment leur échapper ? Et je me souvenais de cette dernière visite faite ici même, dans cette maison où j’avais vu le président Queuille, vieilli mais encore présent. Il m’avait alors, je le crois, témoigné pour la dernière fois de son affection, mais aussi donné les conseils que j’attendais à partir de ses réalisations corréziennes et dont j’avais tant besoin dans l’exercice de mon propre mandat. Je me souviens d’y avoir vu madame Queuille dont la physionomie doit rester présente à nos mémoires et associée à celle de son mari.

Henri Queuille, homme politique, déjà éminent, qui s’était engagé pendant la première guerre mondiale, n’a pas hésité sur le chemin à suivre, lors de la deuxième guerre mondiale alors qu’il aurait pu être sollicité par la facilité et la compromission : il a rejoint Londres, la France libre, le Général de Gaulle.

Eh bien, Henri Queuille a toujours été là lorsqu’il le fallait, comme il le fallait. On le représentait souvent de façon caricaturale comme un homme un peu effacé avec son gentil sourire, avec ses traits parfaitement réguliers, difficiles précisément à saisir dans des expressions soit de grande éloquence, soit romanesques. Et pourtant pour ceux qui le connaissaient bien, il y avait bien des itinéraires qui permettaient de reconnaître en lui une qualité supérieure, une dimension intérieure dont il imprima, en diverses circonstances, les événements de notre histoire qu’il a vécus.

J’ai été retardé par le temps mais c’est un heureux temps puisqu’il va permettre à l’agriculture de cette région de sortir enfin de cette longue sécheresse. Il faut donc le considérer comme un signe de bienvenue, de chance et d’espoir.

Vive la République, vive la France !

 

SUITES (À VENIR PROCHAINEMENT) :

 chap 2 – H. Queuille, le ministre de l’Agriculture des années 20 

chap 3 – Henri Queuille, ministre polyvalent des années 30

chap 4 – H. Queuille, Président du Conseil

 chap 5 – H. Queuille le corrézien

Sources 

– musée départemental de la résistance ”Henri Queuille”, 21 rue du commerce, 19160 Neuvic

https://www.correze.fr/nos-missions/culture-patrimoine-sports/les-projets-et-lieux-culturels/le-musee-departemental-de-la-resistance-henri-queuille

https://www.neuvic-correze.net/article_31_1_musee-departemental-de-la-resistance-henri-queuille-_fr.html

– sites Internet de l’Assemblée Nationale et du Sénat

– site du quotidien La Montagne

Célébrités du sport

Célébrités du sport

La Corrèze, terre de rugby dit-on ! Mais pas seulement puisqu’on peut trouver aussi – en cherchant bien – des footballeurs (sympas) et des athlètes. Enfin, force est de constater que le rugby fait partie du paysage, est présent partout et déchaîne – raisonnablement – les passions.

  1 – Footballeurs

Laurent Koscielny, natif de Tulle, 51 sélections en équipe de France de 2011 à 2018, joueur de Guingamp, Tours et Lorient puis d’Arsenal où il est resté 9 ans, essentiellement avec Arsène Wenger.

 

Il a participé à l’Euro en 2012 et 2016 ainsi qu’à la coupe du monde 2014. Malheureusement blessé au début de l’année 2018, il rate la coupe du Monde qui voit la victoire des bleus.

 

Il donne parfois un peu de lui pour aider sa Corrèze natale :

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/sports/laurent-koscielny-sauveur-inattendu-des-accordeons-maugein_1892371/

Actuellement en fin de carrière, il joue à Bordeaux.

 

– Alain Roche né à Brive,

25 sélections en équipe de France entre 1988 et 1996,

Joueur des Girondins de Bordeaux, de Marseille, de l’AJ Auxerre et du Paris St Germain.

Il sera champion de France à trois reprises, 5 fois vainqueur de la coupe de France et élu meilleur joueur de l’année en 1992.

Il faisait montre d’une certaine élégance dans le jeu.

 

Il termine sa carrière professionnelle en 2002 et devient un temps consultant puis dirigeant sportif; il est actuellement le directeur sportif des Girondins de Bordeaux.

Un article de La Montagne en 2017 dans lequel il exprime son souhait de (re)devenir dirigeant sportif :

https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/sports/le-briviste-alain-roche-ne-cache-pas-son-envie-de-reprendre-du-service_12237920/

 

  2 – Terre de Rugby

 

Sans faire offense aux nombreux clubs de moindre renommée (Argentat, Causse-Vézère, Malemort, Ussel, Uzerche …), deux grands clubs dominent le monde du rugby corrézien : le CA Brive qui fut une des clubs phares du championnat de France des années 65-80 puis de nouveau à la fin des années 90; et le SC Tulle qui tint le haut du pavé entre 1960 et 1970 et à la fin des années 80. Ces deux clubs fournirent nombre de joueurs à l’équipe de France (c’est beaucoup moins vrai de nos jours depuis l’arrivée de la professionnalisation et le SC Tulle a perdu beaucoup de sa splendeur …). Le CA Brive a disputé 4 finales de championnat (1965, 1972, 1975 et 1996) sans réussir à décrocher le célèbre bouclier de Brennus mais a paradoxalement été sacré champion d’Europe en 1997 et fut finaliste de cette compétition en 1998. Quelques joueurs ont marqué de leur empreinte l’histoire du rugby :

Amédée Domenech joueur emblématique du CA Brive dans les années 50, le prototype du pilier moderne, coureur et adroit de ses mains. Une personnalité hors du commun. Né à Narbonne en 1933, il travaille sur le chantier du barrage de Bort les Orgues au début des années cinquante. Après un bref passage à Vichy, il est recruté par le CAB qui vient de chuter en 2ème division et qui va, avec une équipe renouvelée, retrouver l’élite en 1957 en décrochant au passage le titre de champion de 2ème division. Domenech deviendra l’homme-orchestre du club où il jouera de 1955 à 1965 et sera international à 50 reprises, un record pour l’époque. Surnommé « le Duc« , il a donné son nom au stade de rugby de la ville de Brive.

Voilà comment le décrit Denis Tillinac (décédé en 2020) dans Rugby blues (La Table Ronde):

« Amédée Domenech : un turbo dans chaque jarret, un buste de catcheur, un cou de taurillon, une moustache coquine et des yeux pétillants, qui disent et contredisent. Avec lui la psychologie de Danos [ joueur de l’AS Bitteroise ] était prise à contre-pied : ce déménageur savait jouer du piano, et même accorder les violons d’une équipe. Il a ramassé le CAB en seconde division, et lui a donné du standing et de l’âme.

Parallèlement, il a formé, après le règne de Lucien Mias qui le trouvait trop « perso », la plus belle première ligne de l’Histoire de France. Roques, De Gregorio, Domenech. Un Obélix, un poilu des tranchées et ce bougre d’Amédée qui poussait quand ça lui chantait, filait comme une truite entre les gros cailloux des packs, feintait comme un Boni [ NdR : les frères Boniface de Mont de Marsan ], crochetait comme un Bouquet, remplaçait à la diable un ailier à Twickenham et racontait aux journalistes des histoires à mourir de rire, dans un argot à la Simonin, mis en musique par Jean Pierre Chabrol.« 

– Pierre Villepreux, joueur du CA Brive puis du Stade Toulousain. L’arrière offensif par excellence, s’intercalant très souvent avec bonheur dans la ligne de trois-quarts et qui a inspiré nombre de joueurs après lui;

Jean Claude Berejnoï, joueur du SC Tulle, près de 30 sélections en équipe de France de 1964 à 1967 au poste de pilier.

Marcel Puget, demi de mélée du CA Brive

Jean-Claude Roques, demi d’ouverture du CA Brive

Michel Yachvili, joueur du SC Tulle et du CA Brive; talonneur à ses débuts, il s’épanouira en 3ème ligne. C’est le père de l’international Dimitri Yachvili

– Pierre Besson, joueur du CA Brive

– Alain Marot et Michel Marot, joueurs du CA Brive

– Jean-Luc Joinel, 3ème ligne centre du CA Brive pendant 15 ans, de 1973 à 1988, un des cadres de l’équipe de France de Jacques Fouroux où il côtoie entre autres J.P. Rives ; il compte 51 sélections.

– Alain Penaud, joueur du CA Brive et père de l’international Damian Penaud

– Olivier Magne, joueur d’Aurillac, Dax, Brive et Clermont.

– Pierre Chadebech, Sébastien Viars, Damien Chouly, Alexis Palisson, Fabien Sanconnie, tous joueurs internationaux du CA Brive.

Denis Tillinac * parlait de sa passion pour le rugby et surtout pour Brive en ces termes :

«  .. [le rugby] de Tulle était empreint d’une rusticité en symbiose avec mon village de Xaintrie sur son plateau de ronces et de fougères : Merckx, Astarie, Berejnoï, Orluc, Mielvaque. Rien que des avants durs à cuire. Celui de Brive avait une aura princière sur les bords …

À Tulle un rugby des champs sans fioritures sur une gadoue cernée de sapins sombres [ le stade Alexandre Cueille ]; à Brive un rugby des villes où le ballon dessinait des arabesques avec une maestria assez savoureuse.

Le CAB de mon cinoche intime, ce sont les percussions rageuses de « Rossi », les évasions en fond de touche de Fite, les passes au cordeau de « Rocky », les virevoltes de « Cali » le plus doué et le plus indolent; les entrechats de son frangin, les plongeons au ras du drapeau d’angle du plus concis des Besson, dont le bandeau avait quelque chose d’incongru pour un ailier. Ce sont les placages aux chevilles de Lewin, les rushes du « Yach » qui savait tout faire, les accélérations du « Chat »« 

NdR : « Rocky » = Jean Claude Roques – « Rossi » = Jean Claude Rossignol – « Cali » = Alain Marot – « le Chat » = Pierre Chadebech – « Yach » = Michel Yachvili

Extrait de : CA Blues in « 100 ans d’histoire au CA Briviste«  (2010)

* À lire dans la même veine sur le site « Vie de la Brochure », un court texte de Denis Tillinac publié aussi sur Le Figaro en 2020 : « Ce qu’ils appellent le progrès »

  3 – Athlètes célèbres

 

Alain Mimoun, 4 fois médaillé olympique – un record pour un(e) Français(e) en athlétisme – à Londres (1948), Helsinki (1952) et Melbourne (1956) où il décroche la médaille d’or du marathon. Ses confrontations avec le tchèque Emil Zatopek sont restées célèbres. Il se marie avec une Corrézienne et s‘installe à Bugeat où il crée le centre d’entraînement, maintenant dénommé Espace 1000 sources, en 1960. Mimoun n’est pas un styliste, élégant à voir courir comme El Guerrouj par exemple, mais est efficace et opiniâtre, coriace pourrions nous dire.

À l’arrivée du marathon de Melbourne en 1956, il déclare : «Je regarde ma carrière comme un château : ma médaille d’argent à Londres est le fondement ; mes deux médailles d’argent à Helsinki sont les murs ; ma médaille d’or à Melbourne, le toit»

Mimoun est doté d’un fort caractère et voilà comment le décrit en 2013 Michel Jazy qui l’a côtoyé aux JO de Melbourne (source BFM Sports) :

«Avec moi, ça ne s’est jamais passé comme ça, mais c’était un garçon épouvantable dans la vie. Il ne supportait pas la médiocrité, il ne supportait pas que les gars ne soient pas rigoureux dans leur préparation et il leur faisait savoir. Il n’y allait pas avec des pincettes. C’était quelqu’un qui était entier. C’est un personnage qui ne laissait pas insensible. Il ne fallait surtout pas le contrarier. Il ne fallait pas l’empêcher de dormir le soir ou le déconcentrer pour les différentes compétitions auxquelles il devait participer. Il avait un caractère difficile et un orgueil démesuré.»

Nicole Duclos : originaire de Dordogne mais licenciée au CAB, elle fut une concurrente redoutable pour la championne olympique de Mexico, Colette Besson. Elle battit le record du monde du 400 m à l’occasion de la finale des championnats d’Europe d’Athènes en 1969, dans le temps de 51s7; Colette Besson termina deuxième, à seulement quelques centimètres derrière elle mais dans le même temps et fut donc co-détentrice du record du monde.

Associées à Bernadette Martin et Éliane Jacq dans le relais 4x400m, elles échouèrent d’un rien à la 2ème place derrière les Anglaises mais avec la satisfaction de battre le record du monde – le deuxième donc – pour l’occasion.

 

 

 

Personnalités

Personnalités

Une personnalité selon le dictionnaire c’est une « Personne qui s’impose par son influence ou qui fait autorité dans un domaine précis »

ou bien

 un « Caractère original qui différencie une personne des autres; aspect sous lequel on la considère. Affirmer sa personnalité; avoir une forte personnalité; manquer de personnalité« 

 

 Patrick Boutot dit Patrick Sébastien

 

Né à Juillac en 1953, l’animateur Patrick Boutot, plus connu sous le pseudonyme de Patrick Sébastien, a été un joueur du club vedette de rugby de la basse-Corrèze, le C.A. Brive.

On trouve son nom dans les compositions de l’équipe de nationale B en 1972, puis en 1973; il fera une (seule) apparition en équipe première durant la saison 1973-1974. Toujours en 1973, il participera à la tournée que le club entreprend en Afrique du Sud et où il jouera un match en troisième ligne.

Il en a gardé une passion certaine pour ce sport. Les joueurs de son époque seront d’ailleurs invités dans une de ses émissions télévisées où il les présentera un à un devant la caméra.

Et il deviendra le président du club dans les années 1995-2000. Cette période connaîtra son apothéose en 1997 lors de la finale de coupe d’Europe, gagnée 28 à 9 contre Leicester alors que le club n’a jamais été champion de France. L’équipe sera encore finaliste de cette même coupe d’Europe l’année suivante contre Bath et sera battue seulement d’un petit point, 19 à 18.

 Cédric Villani

La Montagne en parle fort bien dans un article d’Éric Porte daté du 17 mai 2011 :

« Consacré au niveau mondial par la médaille Fields 2010, Cédric Villani, originaire de Brive, est revenu dans sa ville natale, mardi 17 mai, évoquer sa passion pour les mathématiques devant des lycéens et des enseignants

On peut être lauréat de la médaille Fields 2010, l’équivalent du prix Nobel de mathématiques, et rester humble. Après avoir résumé ses travaux devant un public de lycéens et d’enseignants, lundi 17 mai à la CCI, Cédric Villani a confié que «c’est juste une gouttelette dans l’océan de ce que l’on aimerait savoir».

Invité par le proviseur du lycée d’Arsonval, Cédric Villani a dit, photos de lui tout petit à l’appui, son plaisir de revenir sur sa terre natale. Un hasard, lié aux mutations professionnelles de ses parents, enseignants ; de la Corrèze, il garde l’image d’un «vert paradis», qu’il a dû quitter à l’âge de sept ans.

Il n’en dira pas plus, pour aborder rapidement sa passion pour les mathématiques et «leur caractère abstrait qui peut s’appliquer à l’échelle d’un neutron ou d’une galaxie. C’est leur magie».

Oui, la discipline est abstraite et préfère la logique à l’expérimentation. Mais elle décrit aussi notre monde : «Le petit théorème de Fermat, qui date de 1640, est aujourd’hui au cœur des codages et algorithmes qui font fonctionner nos cartes bancaires».

Son truc à lui, ce sont «les équations aux dérivées partielles». Ne comptez pas sur moi pour vous en dire davantage… Cédric Villani a travaillé dessus pendant dix ans pour finalement découvrir «une preuve mathématique qui a mis fin à 50 ans de controverse». La ténacité, c’est indéniablement une qualité fondamentale pour un chercheur en mathématiques, tout comme «la créativité et la rigueur».

Cédric Villani a interpellé son auditoire en évoquant «l’esthétique» de sa discipline : «C’est une combinaison harmonieuse de différentes parties, comme peuvent l’être les chapitres d’un roman ».

Des limites ? Ce sont celles imposées par notre cerveau, ou plutôt parce qu’on «n’est pas assez malin. Personne ne sait expliquer, d’un point de vue mathématique, pourquoi l’eau bout». Encore une chose qui rend humble.« 

Pour apprécier à sa juste valeur le quotidien de Cédric Villani, rien ne vaut la lecture d’un passage de son livre Théorème vivant publié en 2012 au sujet de l’équation de Boltzmann :

« Supposons que les conditions rasantes sont bien présentes, d’accord ? Un modèle sans cut-off. Alors l’équation se comporte comme une diffusion fractionnaire, dégénérée bien sûr, mais quand même une diffusion, et dès qu’on a des bornes sur la densité et la température, on peut se lancer dans un schéma itératif à la Moser, adapté pour tenir compte de la non-localité. »

Ça demande bien une deuxième lecture au minimum, pour comprendre de quoi il retourne !

 Gabrielle Chanel dite Coco Chanel

Née en 1883, Gabrielle Chanel a été pensionnaire à l’abbaye d’Aubazine de 1895 à 1901; un séjour qui l’aurait profondément influencée selon la biographie d’Edmonde Charles-Roux.

En 1895, Jeanne Devolle meurt à Brive des suites de complications bronchiques causées par l’asthme à seulement 33 ans.

Sa seconde fille, Gabrielle, ainsi que ses frères et sœurs se retrouvent orphelins.

Son père, Albert Chanel, plus préoccupé par son métier de commerçant itinérant que par ses enfants, fait placer – on pourrait même dire abandonne – ses filles dans un orphelinat, à l’abbaye d’Aubazine.

La future Coco Chanel qui n’a alors que 12 ans, passera là 6 années de sa vie avec ses sœurs Julia et Antoinette.

Les sorties sont rares et pendant les vacances, les pensionnaires sont envoyées à Spontour, une école ménagère tenue par des sœurs de Mauriac

Tout au long de ces années de pensionnat, elle va apprendre la couture, la religiosité, la discipline.

À l’évidence, ces années passées dans cet orphelinat exigeant vont l’influencer durablement et certains, comme Edmonde Charles-Roux qui a écrit une biographie de Coco Chanel, affirment en retrouver la trace dans plusieurs de ses créations :

– la sobriété des lieux, la pierre, le blanc et le noir comme seules couleurs, le dépouillement des lieux auraient largement influencé Coco Chanel dans le dessin de ses créations.

   

– la forme du logo de la marque – deux C entrelacés – serait inspiré, du moins pour ce qui est de la forme, des vitraux de l’abbaye d’Aubazine;

– même chose pour le dessin du chiffre 5 de son célèbre parfum, qui recopierait ce qu’elle a pu voir de près, dessiné dans le pisé des couloirs des dortoirs de l’orphelinat d’Aubazine.

Gabrielle Chanel a été d‘une discrétion à toute épreuve sur ses années d’orphelinat. Sans doute gardait-elle un ressentiment profond de son séjour en ces lieux et ce qui l’y avait conduit, c’est à dire son abandon par son propre père.

Toujours est-il que deux décennies plus tard, elle aura atteint les sommets de la notoriété en imposant son style, qui derrière une apparente simplicité, propose une nouvelle image de la femme et de la mode féminine, plus androgyne, plus pratique, plus chic. Elle sera l’emblème de la haute couture Française pendant près de 40 ans, entre 1920 et 1960. Succès juste éclipsé un temps après guerre, en raison des liens qu’elle aurait noués avec l’occupant nazi.

Ouvrages consultés :

Coco Chanel d’Henry Gidel éditions Flammarion 2000

L’irrégulière Edmonde Charles-Roux 1974

 

 Henry de Jouvenel

(de son vrai nom Jouvenel des Ursins, famille originaire de Champagne)

Après avoir débuté comme chef de cabinet dans deux ministères, il se tourne vers le journalisme et devient rédacteur en chef au quotidien Le Matin en 1906, avant de faire une carrière politique d’envergure. Le Matin est alors un quotidien à grand tirage, l’un des plus importants en France.

Il a déjà deux fils quand il rencontre en 1912, l’écrivain Colette qui collabore au quotidien. Elle séduit celui qu’elle surnomme Sidi et bientôt s’installe en Corrèze à Castel Novel, dans le château des Jouvenel à Varetz.

Leur fille, prénommée Colette, surnommée Bel Gazou, naît le 3 juillet 1913 ,

Pendant la guerre, Henry de Jouvenel est mobilisé dans l’infanterie puis assure une mission diplomatique à Rome.

Après la guerre, Henry de Jouvenel commença une carrière politique comme son grand-père Léon qui avant lui avait été député de la Corrèze à deux reprises. Sénateur de la Corrèze de 1921 à 1933, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts en mars 1924 et enfin haut-commissaire de la République française en Syrie et au Liban. Il prit part à la réorganisation de ce pays qui conduisit à la proclamation de la république du Liban.

Dans l’intervalle, en 1923, Colette se sépara de lui (après avoir entretenu une liaison avec son fils Bertrand de Jouvenel, issu de son premier mariage… 🙃)

Ce proche d’Aristide Briand milita pour la paix.

En 1932 et 1933, il sera ambassadeur de France en Italie où il renouera en quelques mois des relations amicales avec le régime de Mussolini. Il sera ensuite nommé ministre de la France d’Outre-mer, en 1934, et assurera plusieurs fois la fonction de délégué de la France à la Société des Nations.

C’est aussi, on l’a oublié, un grand promoteur du tourisme en Corrèze : il présidera jusqu’à sa mort la Fédération des syndicats d’initiative du Limousin du Quercy de la Marche et du Périgord et rédigera de nombreux articles pour les guides. Le voyage qu’il organise pour Poincaré à travers la Corrèze a de gros retentissements pour la région.

Il parle souvent de la Corrèze et avec éloquence. Le 25 août 1935, il inaugure la table d’orientation des Monédières au Suc au May : « Nous sommes venus ici, respirer en ces lieux, l’air pur de la liberté ». Amoureux des traditions de la Corrèze (il aimait particulièrement Collonges-la-Rouge), Henry de Jouvenel en est le promoteur et l’ambassadeur auprès des Parisiens et des étrangers.

Sources : https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article4152

 Colette

Ses épisodes corréziens sont évoqués ici et

 Jean Ségurel

Célèbre musicien accordéoniste, né à Chaumeil en 1908, décédé en 1978. Auteur entre autres, du célébrissime titre « Bruyères corréziennes« , un hit assez énorme. Il est aussi connu pour avoir crée en 1952 la course cycliste, le Bol d’Or des Monédières, qui connut des vainqueurs prestigieux : Fausto Coppi, Geminiani, Anquetil, Poulidor, Fignon, Virenque, Jalabert, etc

   

Lina Margy (de son nom Marguerite Verdier) née aussi en Corrèze, à Bort les Orgues, fut une chanteuse connue. Son plus grand succès fut Le petit vin blanc mais aussi, on le sait moins, elle interpréta Voulez-vous danser grand-mère que l’on attribue plus volontiers à Chantal Goya.

 

 Éric Rohmer

Jean Marie Maurice Schérer, dit Éric Rohmer, né à Tulle en 1920 (décédé en 2010). Ancien élève du lycée Edmond Perrier.

Après avoir débuté en tant qu’enseignant (professeur de lettres), Eric Rohmer va se diriger vers le cinéma; il sera directeur de La Gazette du cinéma en 1950 et fera la connaissance de Godard, Truffaut et Chabrol. Ce groupe de futurs réalisateurs intègre rapidement les Cahiers du cinéma, dont Rohmer sera rédacteur en chef de 1957 à 1963.
Il réalise son premier long métrage en 1959.

En 1962, il entame un cycle baptisé Contes moraux. On trouve dans ces intrigues sentimentales les thèmes favoris du cinéaste (la tentation de l’infidélité, le destin) ainsi que le style qui fera sa marque, entre légèreté et sophistication, dialogues littéraires et mise en scène épurée. Ma nuit chez Maud (1969), et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués.

 Le cinéaste indique avoir choisi le pseudo d’Éric Rohmer parce qu’il lui plaisait bien, pour sa sonorité (Cf Wikipedia)

La médiathèque de Tulle porte son nom.

https://www.lamontagne.fr/paris-75000/loisirs/il-y-a-50-ans-rohmer-tournait-ma-nuit-chez-maud-dans-la-region-de-clermont-ferrand_13089878/

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/loisirs/une-annee-eric-rohmer-a-tulle-sa-ville-natale-pour-le-centenaire-de-sa-naissance_13720195/

 Anny Duperey, Nivelle et d’autres …

L’actrice Anny Duperey demeure fréquemment en Creuse et a noué des liens étroits avec la commune de St-Hilaire-Luc près de Neuvic) – voir sur le site de la commune, son éloge de cette commune et de ses habitants :

http://www.sainthilaireluc.fr/

https://www.lamontagne.fr/neuvic-19160/loisirs/dans-le-bourg-de-saint-hilaire-luc-un-espace-culturel-a-ete-inaugure-avec-anny-duperey_12924232/

https://www.lamontagne.fr/saint-hilaire-luc/2015/03/11/des-lectures-poetiques-avec-anny-duperey_11358844.html

Henri Cueco, peintre né à Uzerche (Les hommes rouges, le grand méchoui, les chiens qui sautent, onze variations sur le thème du radeau de la méduse …) ; son épouse Marinette Cueco est une artiste plasticienne

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/le-peintre-henri-cueco-en-quelques-mots_12322087/

Robert Georges Nivelle né à Tulle en 1856 ; un temps à la tête des armées françaises durant la première guerre mondiale, en remplacement de Joffre. Il dirigea l’offensive sanglante du chemin des Dames en 1917 dont l’échec conduisit à son remplacement par Philippe Pétain

Joseph Souham : né à Lubersac en 1760, il fut un maréchal d’empire

Marcel Treich-Laplène: né à Ussel : explorateur de ce qui deviendra la Côte d’Ivoire. Il sillonnera le pays dont seule la bande littorale est connue afin de conclure des traités avec les chefs de tribus. Il en deviendra finalement administrateur. Malade, il décède prématurément à l’âge de 30 ans en 1890.

   

Eugène Freyssinet : né à Objat, polytechnicien, inventeur du béton précontraint qui représenta une révolution dans la technique de construction d’ouvrages en béton.

La précontrainte consiste à mettre en compression une poutre béton sous l’effet de la tension de câbles préalablement mis sous tension, puis libérés. Les câbles transmettent alors leur contrainte au béton et le compriment : la poutre est alors susceptible de supporter des charges plus importantes qu’avec un ferraillage classique.

https://www.lamontagne.fr/objat-19130/actualites/anniversaire-de-la-disparition-deugene-freyssinet_1193002/

https://www.lamontagne.fr/moulins-03000/loisirs/a-moulins-allier-l-arche-dessai-de-l-ingenieur-freyssinet-inscrite-aux-monuments-historiques_14078216/

Tornade Pierre : pseudo de Tournadre né à Bort les Orgues ; comédien

Louis Neel, prix Nobel de physique en 1970 pour ses travaux sur le magnétisme, créateur du centre d’études nucléaires de Grenoble, est décédé en 2000 à Brive. La seule chose qui l’attachait à la ville semble être une de ses proches, qui avait été enseignante dans cette ville.

Marius Vazeilles  :

Un homme aux multiples talents, un écologue avant l’heure.

Garde forestier puis ingénieur du génie rural, il sera chargé par Henri Queuille d’étudier les possibilités d’aménagement et de reforestation du plateau de Millevaches (l’idée sous-jacente est d’occuper les prisonniers de guerre à cette entreprise…)

Il est député du front populaire de 1936 à 1940,

passionné d’archéologie, c’est lui qui entreprendra les premières fouilles sur le site des Cars à St Merd-les-Oussines en 1936, puis dans la période d’après guerre.

Un musée portant son nom regroupe ses collections archéologiques à Meymac.

C’est aussi un pépiniériste et un expert forestier reconnu qui participera à l’introduction du pin Douglas sur le plateau de Millevaches.

Christian Binet , auteur de Kador et des Bidochon, deux séries Bd humoristiques et caustiques, est né à Tulle

Antoine Paucard , sculpteur et poète ; né à Saint-Salvadour. Une personnalité atypique, tour à tour paysan, terrassier, maçon. Il a laissé une soixantaine de sculptures représentant des personnages historiques dans le musée qui lui est consacré à Saint-Salvadour.

À proximité du village, un monolithe imposant porte une plaque de marbre sur laquelle est gravé un poème à la gloire de Sedullix, chef gaulois de la tribu des Lemovices, cité par César dans ses commentaires de la guerre des Gaules

http://payslimousin.canalblog.com/archives/2012/11/22/21100998.html

 

Merci au journal La Montagne, toujours bien renseigné et riches d’articles intéressants et bien documentés !