Catégorie : SITES ET CURIOSITÉS

Endroits bizarres

Endroits bizarres

Après avoir exploré quelques lieux improbables, voici une nouvelle série d’endroits bizarres que l’on peut qualifier de bizarroïdes.

Des noms inattendus ou déroutants pour nommer un hameau. «Déroutant» est bien le mot car en général il faut quitter la route principale et s’aventurer sur les départementales voire même sur les vicinales (ces petites routes que le regretté Jean Yanne disait détester) pour découvrir ces lieux étonnants :

4 – LIEUX À ÉVITER

Des endroits pas forcément très dangereux pour l’intégrité physique du visiteur-promeneur mais où on peut être victime de quelques désagréments.

Ainsi à Cornecul sur la commune se Sainte-Marie-Lapanouze, l’association corne et cul peut signifier un risque élevé de cocufiage ou bien une potentielle rencontre brutale avec un animal à corne, bouc ou bélier. Quoi qu’il en soit, prudence, ménagez vos arrières !

En passant à Le Faux* on prendra garde à ne pas se faire décapiter tout en essayant de démêler le vrai du … faux. Une épreuve à n’en pas douter !

En plein hiver, quelle calamité de se retrouver à Froide Maison à Saint-Étienne-au-Clos, un endroit plus propice à la conservation des aliments qu’à un séjour de vacances.


Pas très loin de là, à Saint-Bonnet-près-Bort, vous devrez faire preuve à la fois de patience et de prudence si vous traversez le hameau baptisé les Gosses : on vous avertit à mots couverts que des enfants peuvent traverser la route sans précautions et vous devrez faire preuve d’autorité pour recadrer toute cette troupe, sans doute bruyante et indisciplinée, comme le sont tous les jeunes.

L’arrêt est quasi obligatoire à Orgnac-sur-Vézère, au lieu dit le Péage, où l’on devra s’acquitter d’une redevance dont on se serait bien passé d’autant que, si l’on est en voiture, on est de surcroît sous la menace de la Rouille, fatale à tout les aciers ordinaire : on évitera donc de séjourner trop longuement à Saint Julien le Vendomois.

Sur le chemin du retour, si vous passez vers Égletons, attention aux orages quasi permanents, au lieu-dit Tonnant

Enfin les frileux et autres fragiles de la gorge éviteront de s’installer aux Quatre vents à Margerides.

5 – LIEUX BIZARROÏDES

Il n’est pas question de tennis et pourtant tout est prévu pour accueillir une arbitre de ce sport à Chaises Basses et surtout à Chaises Hautes, deux lieux qui se trouvent également sur la commune d’Orgnac-sur-Vézère, décidément pleine de coins et de recoins fort pratiques.

Si vous vous décidez à affronter un adversaire, sachez que vous aurez pour seul accessoire de jeu, non pas une raquette mais des Marteaux que vous trouverez en quantités illimitées à Maussac; vous prendrez alors conscience de la difficulté qui vous attend pour rivaliser avec Novak Djokovic et votre ambition se tournera plus logiquement vers l’athlétisme et le lancer de marteau, avec ou sans «x»

Les hivers rigoureux de Saint-Étienne-au-Clos ne seront qu’un lointain souvenir lorsque vous découvrirez ChaudeMaisons, sur les communes de Soudeilles et de Maussac, vous avez le choix. Votre facture de chauffage sera réduite à sa plus simple expression et garantie sans aucun rejet de CO2. Au cas improbable où vous trouveriez mieux ailleurs, nous nous engageons à vous rembourser deux fois la différence !

Vous pouvez bien entendu choisir d’autres lieux de villégiature. Nous vous proposons d’excellentes occasions avec des prestations de haut niveau :

– le Milieu, qui conviendra parfaitement aux indécis ou aux natifs de la Balance qui envisageraient de s’installer à Feyt

– le repos de la Duchesse d’Orléans, où vous goûterez aux charmes des gentilhommières de la noblesse des environs d’Ussel

– les Rotondes, un endroit privilégié à Maussac, pour découvrir le paysage environnant

le Ruisseau de la Planche, lieu vraisemblablement propice à la baignade à St Merd-de Lapleau, station balnéaire encore méconnue malgré tout …

 

6 – LIEUX ÉTRANGES

Si vous recherchez l’exotisme, le dépaysement ou simplement l’évasion, vous tenterez de visiter, du côté d’Aubazine, un lieu-dit assez célèbre, dénommé très simplement (on a vérifié l’orthographe !) … (le) Bled.

Un circuit dépaysant qui peut aussi vous faire passer par Taphaleschas (commune de St Sulpice-les-Bois) – un nom qui remonterait aux invasions barbares** selon l’écrivain Richard Millet – ou le Moulin du Gay (à Laval-sur-Luzège) où l’on faisait sans doute de la farine mais pas que.

Bien sûr, vous aurez pris soin auparavant de vous restaurer !

Pourquoi pas à Millevaches où vous trouverez un établissement réputé, les Cambuses. Notez que sa capacité est limitée et ne peut pas dépasser les Vingts personnes (à Alleyrat) pour un séjour limité à Neuf jours du côté de Saint-Germain-Lavolps : rien n’est simple !


 


* le faux désigne un bois de hêtre (du mot fayard issu du latin fagus, le hêtre)

** Le peuple «barbare» des Taïfales (en latin Taifali, Taifalae ou Theifali) est un ensemble de tribus germaniques ou plus sûrement sarmates qui tient une place de second plan dans l’histoire des grandes invasions [wiki]


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(à suivre)

 

 

 

Lieux improbables

Lieux improbables

On trouve presque de tout en Corrèze. Et certains lieux-dits, certains hameaux, recèlent sans doute quelques mystères que laissent transparaître leurs noms, soit qu’ils sortent de l’ordinaire ou bien au contraire, trop ordinaires pour nommer un village.

Voici un échantillon de ces noms étranges ou amusants que l’on peut découvrir en sillonnant les campagnes corréziennes (et qu’on ne trouve pas ailleurs bien sûr)

1 – LIEUX INDISPENSABLES

Des lieux qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie :

 

 

 

 

 

 

D’abord, commencer par le commencement :

visiter la France !

C’est possible, sans faire des milliers de kilomètres puisqu’il suffit de passer sur la commune de Lagraulière … Qui l’eût cru ??

C

 

 

 

Pour partir à la découverte de la contrée, nous empruntons logiquement la route ou plutôt le Chemin (vers Gourdon-Murat)

 

 

 

 

La Corrèze est boisée : on y trouve donc « la » forêt mais en réalité, il y en a de très nombreuses …

 

… et avec le bois de ces forêts, on construit des maisons, des villages, voire même des villes comme Combressol !

 

On peut aussi sortir virtuellement du pays et partir à la découverte d’autres continents en allant à Courteix par exemple :

 

 

… mais finalement, après avoir voyagé, on est plutôt content de retrouver un lieu de calme et de quiétude à Saint-Rémy :

 

2 – LIEUX UTILES

Si vous êtes un accro des Jeux vous en trouverez à St-Julien-Près-Bort ; pour les plus petits, on peut se rabattre sur des Joujoux (attention : avec un «x») à Lagraulière et sinon rien ne vous empêche d’aller faire un tour à la Boutique quelque part vers St Rémy pour vous approvisionner et trouver l’objet de vos rêves …

 

 

 

 

Où habiter si vous êtes en Corrèze ? Si vos moyens financiers sont limités, Le Repaire à Vigeois peut être une solution. Sinon, pourquoi ne pas tester une Vieille maison à St Yrieix-le-Déjalat (attention, il faut tourner à droite si j’en crois le panneau). Plus attractif, le hameau de la Guinguette à St Bonnet-près-Bort semble prometteur : mais tient-il ses promesses ? On n’en a pas l’assurance même si ça paraît être un endroit fort sympathique.

Pour le chauffage de votre future demeure, vous pourrez faire l’acquisition d’une Chaudière en vous rendant à Sarroux. Pour faciliter le travail du facteur, vous trouverez un porte Lettres à Beyssac.

     

 

3 – LIEUX RELIGIEUX

Sans que ça paraisse, la Corrèze est un département fortement marqué par la religion et l’histoire Sainte. Ainsi peut-on se transporter dans la période biblique du côté d’Egletons, en passant à Bethléem, pour ensuite rencontrer Job à Liginiac ou le Prophète à St-Geniez-ô-Merle.

     

Jérusalem fait partie des incontournables de ce parcours; pour cela, il faudra vous transporter à Argentat et de là, vous pourrez envisager d’atteindre le Paradis qui se trouve sur la commune de Corrèze en Corrèze. Attention à bien suivre l’ordre indiqué sur la frise ci-dessous sinon vous risquez d’atterrir en Enfer et donc de vous retrouver ailleurs qu’en Corrèze !

   

 


SUITE : ENDROITS BIZARRES

 

 

 

 

 

 

 

 

Arboretums de Corrèze

Arboretums de Corrèze

Les forêts sont omniprésentes en Corrèze puisqu’elles recouvrent environ 45 % du territoire, ce qui en fait un des départements les plus boisés de la métropole. Un département riche de cette ressource dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est une arme contre le dérèglement climatique car susceptible de capter le CO2 (ce que d’aucuns contestent d’ailleurs, arguant du fait que le bilan global serait, contre toute attente, finalement nul ou négatif, en tout cas pas plus favorable que celui d’une simple prairie !)

Difficile en tout cas de parcourir la Corrèze, que ce soit à pied ou en voiture, sans traverser ou longer un bois, une futaie !

La plupart des routes sont bordées d’arbres ce qui constituerait, paraît-il, un risque majeur, car susceptible de transformer la moindre perte de contrôle en péril mortel. La menace ayant été identifiée dans les années 60, une action administrative d’envergure fut lancée derechef, visant à dégager les abords de nos routes, ce qui aurait eu pour effet de faire disparaître en un rien de temps une richesse qui avait mis plusieurs dizaines d’années à pousser …

Et il fallut une lettre du Président Georges Pompidou à son premier ministre Jacques Chaban-Delmas en 1970, pour s’en émouvoir et tempérer les ardeurs des tronçonneurs de l’ex-DDE :

«La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes – et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordées de platanes – est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d’un milieu humain.

… Que l’on se garde donc de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté [de la France] ! »

On n’ose pas imaginer ce qu’il pourrait ressentir s’il devait traverser aujourd’hui le territoire, où presque aucun endroit n’est épargné par des forêts de pylônes d’éoliennes, des forêts métalliques dont la laideur le dispute à l’inefficacité !

Mais Georges Pompidou ne fut pas le seul à apprécier et défendre les arbres et les forêts. D’autres, avant lui et après lui, tout aussi illustres, ont vanté ce milieu incomparable :

« La forêt est une entité singulière, toute de bonté et de bienveillance infinies, qui ne demande rien pour vivre et propose généreusement les produits qu’elle élabore : elle donne sa protection à tous les êtres et offre même son ombre au bûcheron qui vient l’abattre. »

(Bouddha – vers -600 avant JC)

« Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j‘aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J‘éprouve un sentiment libre d‘inquiétude ! »

(François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature, 1784-1790)

« Quand je dirige ma promenade vers l’une des forêts voisines : Les Dhuits, Clairvaux, Le Heu, Blinfeix, La Chapelle, leur sombre profondeur me submerge de nostalgie; mais soudain, le chant d’un oiseau, le soleil sur le feuillage ou les bourgeons d’un taillis me rappellent que la vie, depuis qu’elle parut sur la terre, livre un combat qu’elle n’a jamais perdu. »

(Charles de Gaulle – Mémoires de guerre, Le Salut 1944-1946)

« Les hautes futaies élèvent l’esprit et la marche le met en mouvement. Quand je rentre dans notre maison, je n’ai plus qu’à l’écrire. »

(Charles de Gaulle – date inconnue)

« L’immense forêt qui s’étendait devant eux n’était pas immobile, une brise légère faisait onduler les feuilles, et ce très léger mouvement était encore plus apaisant que ne l’aurait été une immobilité parfaite, la forêt semblait animée d’une respiration calme, infiniment plus calme que n’importe quelle respiration animale, au-delà de toute agitation comme de tout sentiment, différente pourtant du minéral pur, plus fragile et plus tendre, intermédiaire possible entre la matière et l’homme, elle était la vie dans son essence, la vie paisible, ignorante des combats et des douleurs. »

(Michel Houellebecq Anéantir 2021)

Si la forêt est ce havre de paix et d’inspiration que décrivent ces auteurs, il est de première urgence de quitter notre habitat urbain pour s’immerger dans cet écosystème apaisant; pour se ressourcer. Au sens propre : revenir à la source, aux racines de ce que nous sommes, des enfants de la nature comme le suggère le paléoanthropologue Pascal Picq lorsqu’il dit : « L’humain ne descend pas du singe, il descend de l’arbre. »

Les forêts : il en est de célèbres comme celles de Tronçais et de Fontainebleau, d’autres mythiques telles Brocéliandre :

D’autres encore, connues et réputées pour avoir vu passer des personnages tout aussi éminents que le druide Panoramix :

À défaut de visiter ces forêts de légende, hors de portée d’une sortie ordinaire, on peut commencer par découvrir les essences les plus courantes – mais aussi les plus spectaculaires – en visitant des arboretums. Il en existe plusieurs sur le département, pour beaucoup situés en Haute-Corrèze.

(La liste qui suit n’est pas exhaustive)

Barsanges (commune de Pérols-sur-Vézère)

Initié par Marius Vazeilles après la première guerre, cet arboretum est abandonné depuis plusieurs années. Restent en place les panneaux indicateurs et quelques arbres remarquables qu’on a peine à identifier en l’absence quasi générale de signalétique .. mais il y a des exceptions …

   

 

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Belvédères, points de vue et tables d’orientation

Belvédères, points de vue et tables d’orientation

Admirer le paysage : voilà une occupation reposante, gratuite et agréable s’il en est.

Pour pratiquer cette activité récréative, le plus simple consiste peut être à le découvrir depuis un point haut; et c’est d’ailleurs là que sont implantés les points de vue et belvédères qui parsèment le territoire.

Ces petits édifices permettent de découvrir un peu tous les horizons de la Corrèze et parfois même d’apercevoir ce qui se passe chez nos voisins, gens du Puy de Dôme ou du Cantal

ils sont, assez logiquement, nombreux sur la montagne Corrézienne, suivent de près le tracé de la Dordogne ce qui permet d’admirer les lacs de retenue des barrages hydroélectriques de Bort, Marèges, l’Aigle et le Chastang. De façon plus inattendue, ils sont assez nombreux sur la Basse-Corrèze, tous situés sur les crêtes qui vont de Donzenac à Juillac et qui surplombent (légèrement) le bassin de Brive.

Ils constituent pour la plupart un point d’étape ou un terminus de promenade et sont un moyen de découvrir le pays que cette position surélevée permet d’apprécier, un peu comme si on le survolait en avion ou Ulm, sans pour autant prendre le moindre risque et sans consommer une goutte de pétrole !

Le site tourismecorreze.com en recense une quarantaine :

https://www.tourismecorreze.com/fr/tourisme/points_de_vue_amenages_et_tables_d_orientation-carte.html

En voici quelques-uns que j’ai visités au hasard de promenades :

Ayen

Table circulaire en lave émaillée sur soubassement rocheux

Une des tables les plus basses en altitude (377 m) avec celle de Juillac, mais aussi l’une des plus accessibles.

Le texte qui figure sur la table précise qu« elle est érigée à l’emplacement d’un château féodal occupé par les soldats du vicomte de Limoges ; il fut le siège de nombreux combats au cours de la guerre de 100 ans, puis il fut rasé par ordre royal. C’était une des citadelles qui avec le château d’Yssandon surveillait la région et la protégeait des invasions« 

Chaumeil table d’orientation du Suc au May

Table circulaire en lave émaillée sur soubassement rocheux

Le Touring Club de France a participé au financement de cette table qui a été inaugurée en 1935 en la présence de M. Henri de Jouvenel.  C’est apparemment la plus ancienne du département.

Voici le compte-rendu qu’en fit un journal (Revue du Centre Ouest économique et touristique, parue en sept-oct 1935) :

 

Le dimanche 25 août [1935 donc], eu lieu, sous la présidence de M. de Jouvenel, ambassadeur, ancien ministre, l’inauguration de la table d’orientation des Monédières. Cette table, placée au Suquet du May, à 911 mètres d’altitude, est la 132ème placée en France et dans l’Afrique du Nord. Elle n’est pas sur le point culminant des Monédières, mais de cet endroit la vue est magnifique et aussi belle qu’on puisse le demander : elle s’étend sur toute la Corrèze et les six départements qui l’entourent, sans qu’aucune levée de terrain ne masque les environs. Panorama superbe par temps clair et qui récompense largement le touriste d’une ascension facile.

La cérémonie s’est déroulée par beau temps, pas très clair cependant, les brumes violettes de l’horizon dissimulent au grand regret des nombreux assistants, des monts du Cantal et les autres points lointains.

Pendant la cérémonie, un avion de l’aéro-club du Limousin a survolé les Monédières et a laissé tomber une gerbe de fleurs devant la table d’orientation. Le geste émouvant a été salué par les applaudissements des assistants.

La table est placée sur un socle hexagonal en pierre de Volvic. La gravure est sur lave émaillée, elle est due à l’art consommé de M. Seurat, directeur de la fabrique de lave émaillée d’Auvergne. Elle représente la carte de la région et le panorama, dressé par M. Billard, professeur à Tulle. Elle est placée sur un point géodésique de premier ordre du service géographique de l’armée déterminé en 1839, qui se trouve sur la ligne droite de Perpignan à Dunkerque. Trois plaques émaillées fixées sur le pourtour indiquent le nom des souscripteurs, le point exact où elle est et la date de l’inauguration. Elle est d’un accès facile, les voitures de tourisme peuvent facilement u arriver.

À midi, un banquet de 150 couverts était servi à l’hôtel Picard, à Saint-Augustin. À la table d’honneur on remarquait Mme et M. de Jouvenel, M. le Préfet de la Corrèze, M. le docteur Lafage, conseiller général de la Corrèze …

au dessert des discours ont été prononcés …

Puis successivement, la « Lyre Corrézienne«  et « l’École de Ventadour«  se sont fait applaudir.

En fin à 21 heures, un magnifique feu d’artifice fut tiré.

Extrait d’un discours (de M. Gabiat, à l’époque ancien député de la Haute-Vienne) *:

« … je ne pouvais rester insensible à l’attractif appel de l’Éricïnéenne** région des Monédières, nous invitant à voir ses monts, en pleine splendeur estivale, et déjà somptueusement parés de leur très symbolique fleur de Bruyère …

et aussi cet autre appel de l’Airelle-Myrtille, aux baies finement acides et rafraîchissantes, qui à l’instar Virgilien des vignes du Mont-Ida, parfois se dissimulent, en cette auguste brousse, plus souvent s’y épanouissent copieusement, sous le direct et avide regard des gourmets …« 

* au vu de la teneur du discours, on peut effectivement penser qu’il fut prononcé après le repas !

** famille botanique qui comprend la bruyère, le rhododendron, l’azalée, etc

Couffy sur Sarsonne, Puy du Vareyron

Table circulaire en lave émaillée sur soubassement rocheux. La vue sur le massif du Sancy et le Puy de Dôme vaut le détour !

Juillac, table d’orientation du Chatenet

Jolie table émaillée de forme carrée aux coins rognés; de ce point de vue, on distingue vers l’Est, la faille ardoisière qui marque la limite entre le bassin de Brive et le plateau corrézien et, au loin, les sommets des Monédières. Vers le Sud, on découvre le bassin de Brive entouré par quelques reliefs qui émergent tels qu’Ayen ou Yssandon,

Liginiac, belvédère du barrage de Marèges 

Conçu par l’Ingénieur André Coyne (grand spécialiste de ces ouvrages), le barrage de Marèges construit au début des années 1930 est un des plus grands d’Europe, sinon le plus grand : 90 m de hauteur, 187 m de développement ; les fondations profondes de 50 mètres (!) font que sa hauteur réelle est de 140 m, donc plus haut que la pyramide de Chéops (mais moins visité sans doute). À l’époque quatre groupes turbo-alternateurs de 37,5 MW fabriquent l’électricité. Une électricité destinée avant tout à la compagnie ferroviaire Paris-Orléans (compagnie qui fusionnera avec d’autres en 1938 au sein de la SNCF) qui en est le commanditaire et qui servira à électrifier le tronçon entre Vierzon et Brive. L’économie en charbon est considérable et la vitesse et la fiabilité des trains s’en trouvent aussi bien améliorés.

Le barrage est inauguré le 5 octobre 1935 par le ministre des travaux publics, M. Laurent Eynac, en présence du président de la compagnie P-O, de M. Queuille et autres personnalités, mais en l’absence notable de M. de Jouvenel, décédé la veille et auquel le ministre rendra hommage dans son discours; un discours qui évoque le compétition industrielle avec les pays voisins, dont l’Allemagne : « Marèges, barrage voûté, est actuellement le plus grand d’Europe, constatation qui n’est pas vaine à une époque où la force du sentiment national chez les peuples les oppose même dans le domaine technique en une compétition pacifique à la fois et passionnée, qui est souvent profitable.« 

Le barrage est en effet original dans sa conception puisque conçu comme une voûte qui transmet la poussée de la masse d’eau retenue sur les deux versants rocheux des rives.

Le compte-rendu journalistique exprime quand même un certain doute quant à l’impact environnemental de cet ouvrage puisqu’il écrit : « Un jour, hélas ! L’homme par son génie ou par sa malfaisance, mais en tous cas pour les besoins de sa civilisation, décida d’asservir et de façonner le travail de la nature« 

Extraits tirés de la Revue du Centre Ouest économique et touristique, parue en sept-oct 1935

Liginiac, le puy de Manzagol

Table circulaire en lave émaillée sur soubassement rocheux, financée par le TCF.

Comme à Chaumeil et Couffy, la pierre de lave provient des usines Seurat à St Martin près Riom

La végétation s’est fortement développée autour du site et tout un secteur est à l’heure actuelle devenu inaccessible au regard.

Meymac, tour panoramique du Mont Bessou

Légèrement en contrebas des antennes géantes de radiodiffusion [ 200 m de hauteur ! ], la tour panoramique du mont Bessou, haute de 24 m permet d’atteindre l’altitude symbolique des 1000 mètres (Ceci reste très théorique, car le site d’implantation n’est pas exactement sur le point le plus haut…)

Monestier Port Dieu, site de la Vie

Une vue magnifique sur la retenue du barrage de Bort-les-Orgues qui s’étend sur une dizaine de kilomètres et dont la largeur peut atteindre jusqu’à 1 km. On distingue le château de Val (avec des jumelles c’est mieux), haut lieu du tourisme.

Le barrage de Bort est l’un des plus imposants parmi ceux de la Dordogne : 125 m de hauteur, près de 400 m de longueur de crête, une puissance installée de 240 MW. Il est en fonction depuis 1952.

Roche le Peyroux, belvédère de Gregeolles

Une vue un peu vertigineuse sur la confluence Diège-Dordogne. Ce belvédère est situé juste en face du site de St Nazaire, un peu en amont du barrage de Marèges.

St Exupéry les Roches

Table circulaire en lave émaillée sur soubassement rocheux ; comme à Chaumeil, Couffy et Liginiac, la pierre de lave provient des ateliers Seurat à St Martin-près-Riom (63).

La présence de la végétation, est bien rendue sur le dessin de la table.

Saint Martin la Méanne, barrage du Chastang

Un belvédère d’où l’on peut admirer le barrage du Chastang, vu de face.

Le potentiel hydro-électrique de la Dordogne est exploité à plein puisqu’on dénombre trois barrages en amont (Bort, Marèges, l’Aigle) et un en aval, le Sablier. Les affluents ne sont pas oubliés puisqu’on voir quelques barrages de taille plus modeste à Neuvic et Marcillac la Croisille par exemple.

 

Saint Setiers, Mont Audouze

Au beau milieu du plateau de Millevaches, cet endroit est particulier puisque selon que le regard porte d’un côté ou de l’autre, on découvre le bassin de la Dordogne, ou bien celui de la Loire ou plus précisément une partie du bassin de la Vienne qui prend sa source en ces lieux : on est sur la ligne de partage des eaux entre ces deux bassins.

Deux points de vue sont d’ailleurs aménagés, l’un dirigé vers le Sud-Est et la chaîne des puys, les Monts du Cantal et le bassin versant de la Dordogne; le panneau d’information précise la localisation des sources de la Diège, du Chavanon, de la Sarsonne, de la Dordogne, de la Triouzoune et de la Luzège.

À peu de distance, le second point de vue nous fait découvrir le bassin versant de la Vienne. Le lieu est joliment aménagé et permet de profiter agréablement de la vue. Et si l’on ne distingue pas les sources, cachées quelque part dans la végétation, des panneaux d’information permettent de comprendre l’hydrogéologie de ce bassin. Une grande fresque sur émail, décrit la géologie sur toute la longueur du parcours entre St Setiers et la confluence Vienne-Loire du côté de Chinon 370 km en aval.

La Vézère, autre rivière importante, prend sa source un peu plus au sud.

https://www.lamontagne.fr/ussel-19200/loisirs/changement-de-cap-cette-semaine-direction-saint-setiers-sur-le-plateau-de-millevaches_12034742/

 

Sarran, table d’orientation du puy de Sarran

Selon le panneau d’information, le site est à l’origine un calvaire, datant de 1883; les croix en bois ont été remplacées en 1939 par des croix en béton qui en font toute l’originalité. Un panneau d’orientation de forme trapézoïdale permet de d’identifier les différents éléments du paysage.

 

 Voir aussi, un peu sur le même sujet :
Aubazine, son abbaye, son canal des moines et autres curiosités

Aubazine, son abbaye, son canal des moines et autres curiosités

Le village d’Aubazine est un lieu à découvrir; riche d’un passé encore visible, il recèle de nombreuses curiosités qui valent le détour :

– Au centre du village trône une abbaye du XIIème siècle, rattachée à l’ordre des Cisterciens (ordre monastique trouvant son origine à Citeaux dans le département de la Côte d’Or), qui fut fondée aux environs de 1140 par Étienne de Vielzot et ses compagnons. À son apogée (XVIIème), elle hébergea jusqu’à 300 religieux nous apprend Wikipedia. Au XVIIIème, les occupants, dans l’impossibilité de faire face aux réparations alors nécessaires, décidèrent de modifier le bâtiment principal (l’église) … en supprimant 6 des 9 travées ! Ce que l’on peut voir actuellement est donc une version réduite de ce qu’était ce monument au temps de sa splendeur, voici 300 ans …

 
 

Cette abbaye abrita à partir de 1860 un orphelinat de filles où l’illustre Coco Chanel, de son nom Gabrielle Chasnel, aurait séjourné de 1895 à 1901. Ce séjour lui aurait inspiré quelques unes de ses créations ultérieures, certains voulant voir dans ses logos une reproduction inspirée des motifs ornant les vitraux de l’abbaye; de même, ses lignes de vêtements dont le dépouillement n’est pas sans rappeler l’austérité des locaux qu’elle a connus enfant.

 

Ce séjour de la grande couturière à Aubazine est controversé puisque certains émirent l’hypothèse qu’elle avait passé cette partie de sa jeunesse non pas à Aubazine, mais à Thiers …

L’abbaye se visite toute l’année; conditions et horaires : voir https://abbaye.aubazine.com/visites-horaires-tarifs

– Le canal, dit Canal des Moines, est un ouvrage construit aux tous débuts de l’implantation du monastère; par le biais d’une prise d’eau sur le Coiroux à 1,5 km en amont, les moines alimentèrent leur vivier, les jardins et trois moulins. Le canal s’accroche et serpente tout au long du versant en conservant une légère pente, traverse même parfois le massif rocheux; il est soutenu du côté de la vallée très encaissée creusée par le Coiroux, d’abord par le terrain naturel puis par un mur de soutènement haut de près de 40 m par endroits, qui supporte une chaussée qui lui est parallèle

un monastère de femmes, à un peu moins de 1 km de l’abbaye, construit sensiblement à la même époque, dont les vestiges subsistent sur les bords du Coiroux.

 

– un dolmen

À mi-pente lorsqu’on se dirige vers le point culminant qui est le puy de Pauliac (520 m), on découvre au milieu des bois, un dolmen au lieu dit El bos Ayretié (=le bois d’Ayretié); connu depuis très longtemps (il figure dans le recensement de Ph. Lalande de 1867 ainsi que sur celui de V. Forot en 1913), il n’est pas très bien mis en valeur : pas de panneau informatif à l’attention des promeneurs, signalisation aléatoire .. Dommage, il est assez photogénique

La table du dolmen est en gneiss, roche abondante localement qui fut exploitée dans une carrière située un peu plus haut

– une ancienne carrière de gneiss

En continuant la montée, on se rapproche du puy de Pauliac et on découvre ce qui est une ancienne carrière de gneiss qui fut exploitée durant la première moitié du 20ème siècle. Un panneau d’information complet présent sur le site, permet de bien comprendre l’essentiel

 
   

– un cromlech

Plus haut, en se rapprochant du puy de Pauliac, on arrive sur une zone plane sur laquelle on découvre un cromlech, le seul recensé en Corrèze. Il forme une ellipse d’environ 35 à 40 m de diamètre au centre de laquelle on identifie ce qui est sans doute un menhir .. couché et cassé en deux parties et qui devait mesurer entre 2,50 et 3,00 m. Un vague panneau, dépourvu d’explications, signale le site .. Là aussi, la présentation aux touristes pourrait être améliorée, d’autant que ce vestige est répertorié comme monument historique

– une table d’orientation

Au sommet du puy, on découvre les environs sur 360° en particulier les Monédières et la vallée de la Dordogne; une table d’orientation, rénovée en 2012, permet de se repérer aisément. L’ancienne table d’orientation a été conservée


Trois sentiers de randonnées partent d’Aubazine et permettent de découvrir toutes ces richesses. Ils sont décrits sur le site http://www.correzerando.com/

Voir aussi, sur le thème des dolmens et menhirs