Aubazine, son abbaye, son canal des moines et autres curiosités
Le village d’Aubazine est un lieu à découvrir; riche d’un passé encore visible, il recèle de nombreuses curiosités qui valent le détour :
– Au centre du village trône une abbaye du XIIème siècle, rattachée à l’ordre des Cisterciens (ordre monastique trouvant son origine à Citeaux dans le département de la Côte d’Or), qui fut fondée aux environs de 1140 par Étienne de Vielzot et ses compagnons. À son apogée (XVIIème), elle hébergea jusqu’à 300 religieux nous apprend Wikipedia. Au XVIIIème, les occupants, dans l’impossibilité de faire face aux réparations alors nécessaires, décidèrent de modifier le bâtiment principal (l’église) … en supprimant 6 des 9 travées ! Ce que l’on peut voir actuellement est donc une version réduite de ce qu’était ce monument au temps de sa splendeur, voici 300 ans …
Cette abbaye abrita à partir de 1860 un orphelinat de filles où l’illustre Coco Chanel, de son nom Gabrielle Chasnel, aurait séjourné de 1895 à 1901. Ce séjour lui aurait inspiré quelques unes de ses créations ultérieures, certains voulant voir dans ses logos une reproduction inspirée des motifs ornant les vitraux de l’abbaye; de même, ses lignes de vêtements dont le dépouillement n’est pas sans rappeler l’austérité des locaux qu’elle a connus enfant.
Ce séjour de la grande couturière à Aubazine est controversé puisque certains émirent l’hypothèse qu’elle avait passé cette partie de sa jeunesse non pas à Aubazine, mais à Thiers …
L’abbaye se visite toute l’année; conditions et horaires : voir http://abbaye.aubazine.com/presentation.php
– Le canal, dit Canal des Moines, est un ouvrage construit aux tous débuts de l’implantation du monastère; par le biais d’une prise d’eau sur le Coiroux à 1,5 km en amont, les moines alimentèrent leur vivier, les jardins et trois moulins. Le canal s’accroche et serpente tout au long du versant en conservant une légère pente, traverse même parfois le massif rocheux; il est soutenu du côté de la vallée très encaissée creusée par le Coiroux, d’abord par le terrain naturel puis par un mur de soutènement haut de près de 40 m par endroits, qui supporte une chaussée qui lui est parallèle
– un monastère de femmes, à un peu moins de 1 km de l’abbaye, construit sensiblement à la même époque, dont les vestiges subsistent sur les bords du Coiroux.
– un dolmen
À mi-pente lorsqu’on se dirige vers le point culminant qui est le puy de Pauliac (520 m), on découvre au milieu des bois, un dolmen au lieu dit El bos Ayretié (=le bois d’Ayretié); connu depuis très longtemps (il figure dans le recensement de Ph. Lalande de 1867 ainsi que sur celui de V. Forot en 1913), il n’est pas très bien mis en valeur : pas de panneau informatif à l’attention des promeneurs, signalisation aléatoire .. Dommage, il est assez photogénique
La table du dolmen est en gneiss, roche abondante localement qui fut exploitée dans une carrière située un peu plus haut
– une ancienne carrière de gneiss
En continuant la montée, on se rapproche du puy de Pauliac et on découvre ce qui est une ancienne carrière de gneiss qui fut exploitée durant la première moitié du 20ème siècle. Un panneau d’information complet présent sur le site, permet de bien comprendre l’essentiel
– un cromlech
Plus haut, en se rapprochant du puy de Pauliac, on arrive sur une zone plane sur laquelle on découvre un cromlech, le seul recensé en Corrèze. Il forme une ellipse d’environ 35 à 40 m de diamètre au centre de laquelle on identifie ce qui est sans doute un menhir .. couché et cassé en deux parties et qui devait mesurer entre 2,50 et 3,00 m. Un vague panneau, dépourvu d’explications, signale le site .. Là aussi, la présentation aux touristes pourrait être améliorée, d’autant que ce vestige est répertorié comme monument historique
– une table d’orientation
Au sommet du puy, on découvre les environs sur 360° en particulier les Monédières et la vallée de la Dordogne; une table d’orientation, rénovée en 2012, permet de se repérer aisément. L’ancienne table d’orientation a été conservée
Trois sentiers de randonnées partent d’Aubazine et permettent de découvrir toutes ces richesses. Ils sont décrits sur le site http://www.correzerando.com/
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