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Célébrités du sport

Célébrités du sport

La Corrèze, terre de rugby dit-on ! Mais pas seulement puisqu’on peut trouver aussi – en cherchant bien – des footballeurs (sympas) et des athlètes. Enfin, force est de constater que le rugby fait partie du paysage, est présent partout et déchaîne – raisonnablement – les passions.

  1 – Footballeurs

Laurent Koscielny, natif de Tulle, 51 sélections en équipe de France de 2011 à 2018, joueur de Guingamp, Tours et Lorient puis d’Arsenal où il est resté 9 ans, essentiellement avec Arsène Wenger.

 

Il a participé à l’Euro en 2012 et 2016 ainsi qu’à la coupe du monde 2014. Malheureusement blessé au début de l’année 2018, il rate la coupe du Monde qui voit la victoire des bleus.

 

Il donne parfois un peu de lui pour aider sa Corrèze natale :

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/sports/laurent-koscielny-sauveur-inattendu-des-accordeons-maugein_1892371/

Actuellement en fin de carrière, il joue à Bordeaux.

 

– Alain Roche né à Brive,

25 sélections en équipe de France entre 1988 et 1996,

Joueur des Girondins de Bordeaux, de Marseille, de l’AJ Auxerre et du Paris St Germain.

Il sera champion de France à trois reprises, 5 fois vainqueur de la coupe de France et élu meilleur joueur de l’année en 1992.

Il faisait montre d’une certaine élégance dans le jeu.

 

Il termine sa carrière professionnelle en 2002 et devient un temps consultant puis dirigeant sportif; il est actuellement le directeur sportif des Girondins de Bordeaux.

Un article de La Montagne en 2017 dans lequel il exprime son souhait de (re)devenir dirigeant sportif :

https://www.lamontagne.fr/brive-la-gaillarde-19100/sports/le-briviste-alain-roche-ne-cache-pas-son-envie-de-reprendre-du-service_12237920/

 

  2 – Terre de Rugby

 

Sans faire offense aux nombreux clubs de moindre renommée (Argentat, Causse-Vézère, Malemort, Ussel, Uzerche …), deux grands clubs dominent le monde du rugby corrézien : le CA Brive qui fut une des clubs phares du championnat de France des années 65-80 puis de nouveau à la fin des années 90; et le SC Tulle qui tint le haut du pavé entre 1960 et 1970 et à la fin des années 80. Ces deux clubs fournirent nombre de joueurs à l’équipe de France (c’est beaucoup moins vrai de nos jours depuis l’arrivée de la professionnalisation et le SC Tulle a perdu beaucoup de sa splendeur …). Le CA Brive a disputé 4 finales de championnat (1965, 1972, 1975 et 1996) sans réussir à décrocher le célèbre bouclier de Brennus mais a paradoxalement été sacré champion d’Europe en 1997 et fut finaliste de cette compétition en 1998. Quelques joueurs ont marqué de leur empreinte l’histoire du rugby :

Amédée Domenech joueur emblématique du CA Brive dans les années 50, le prototype du pilier moderne, coureur et adroit de ses mains. Une personnalité hors du commun. Né à Narbonne en 1933, il travaille sur le chantier du barrage de Bort les Orgues au début des années cinquante. Après un bref passage à Vichy, il est recruté par le CAB qui vient de chuter en 2ème division et qui va, avec une équipe renouvelée, retrouver l’élite en 1957 en décrochant au passage le titre de champion de 2ème division. Domenech deviendra l’homme-orchestre du club où il jouera de 1955 à 1965 et sera international à 50 reprises, un record pour l’époque. Surnommé « le Duc« , il a donné son nom au stade de rugby de la ville de Brive.

Voilà comment le décrit Denis Tillinac (décédé en 2020) dans Rugby blues (La Table Ronde):

« Amédée Domenech : un turbo dans chaque jarret, un buste de catcheur, un cou de taurillon, une moustache coquine et des yeux pétillants, qui disent et contredisent. Avec lui la psychologie de Danos [ joueur de l’AS Bitteroise ] était prise à contre-pied : ce déménageur savait jouer du piano, et même accorder les violons d’une équipe. Il a ramassé le CAB en seconde division, et lui a donné du standing et de l’âme.

Parallèlement, il a formé, après le règne de Lucien Mias qui le trouvait trop « perso », la plus belle première ligne de l’Histoire de France. Roques, De Gregorio, Domenech. Un Obélix, un poilu des tranchées et ce bougre d’Amédée qui poussait quand ça lui chantait, filait comme une truite entre les gros cailloux des packs, feintait comme un Boni [ NdR : les frères Boniface de Mont de Marsan ], crochetait comme un Bouquet, remplaçait à la diable un ailier à Twickenham et racontait aux journalistes des histoires à mourir de rire, dans un argot à la Simonin, mis en musique par Jean Pierre Chabrol.« 

– Pierre Villepreux, joueur du CA Brive puis du Stade Toulousain. L’arrière offensif par excellence, s’intercalant très souvent avec bonheur dans la ligne de trois-quarts et qui a inspiré nombre de joueurs après lui;

Jean Claude Berejnoï, joueur du SC Tulle, près de 30 sélections en équipe de France de 1964 à 1967 au poste de pilier.

Marcel Puget, demi de mélée du CA Brive

Jean-Claude Roques, demi d’ouverture du CA Brive

Michel Yachvili, joueur du SC Tulle et du CA Brive; talonneur à ses débuts, il s’épanouira en 3ème ligne. C’est le père de l’international Dimitri Yachvili

– Pierre Besson, joueur du CA Brive

– Alain Marot et Michel Marot, joueurs du CA Brive

– Jean-Luc Joinel, 3ème ligne centre du CA Brive pendant 15 ans, de 1973 à 1988, un des cadres de l’équipe de France de Jacques Fouroux où il côtoie entre autres J.P. Rives ; il compte 51 sélections.

– Alain Penaud, joueur du CA Brive et père de l’international Damian Penaud

– Olivier Magne, joueur d’Aurillac, Dax, Brive et Clermont.

– Pierre Chadebech, Sébastien Viars, Damien Chouly, Alexis Palisson, Fabien Sanconnie, tous joueurs internationaux du CA Brive.

Denis Tillinac * parlait de sa passion pour le rugby et surtout pour Brive en ces termes :

«  .. [le rugby] de Tulle était empreint d’une rusticité en symbiose avec mon village de Xaintrie sur son plateau de ronces et de fougères : Merckx, Astarie, Berejnoï, Orluc, Mielvaque. Rien que des avants durs à cuire. Celui de Brive avait une aura princière sur les bords …

À Tulle un rugby des champs sans fioritures sur une gadoue cernée de sapins sombres [ le stade Alexandre Cueille ]; à Brive un rugby des villes où le ballon dessinait des arabesques avec une maestria assez savoureuse.

Le CAB de mon cinoche intime, ce sont les percussions rageuses de « Rossi », les évasions en fond de touche de Fite, les passes au cordeau de « Rocky », les virevoltes de « Cali » le plus doué et le plus indolent; les entrechats de son frangin, les plongeons au ras du drapeau d’angle du plus concis des Besson, dont le bandeau avait quelque chose d’incongru pour un ailier. Ce sont les placages aux chevilles de Lewin, les rushes du « Yach » qui savait tout faire, les accélérations du « Chat »« 

NdR : « Rocky » = Jean Claude Roques – « Rossi » = Jean Claude Rossignol – « Cali » = Alain Marot – « le Chat » = Pierre Chadebech – « Yach » = Michel Yachvili

Extrait de : CA Blues in « 100 ans d’histoire au CA Briviste«  (2010)

* À lire dans la même veine sur le site « Vie de la Brochure », un court texte de Denis Tillinac publié aussi sur Le Figaro en 2020 : « Ce qu’ils appellent le progrès »

  3 – Athlètes célèbres

 

Alain Mimoun, 4 fois médaillé olympique – un record pour un(e) Français(e) en athlétisme – à Londres (1948), Helsinki (1952) et Melbourne (1956) où il décroche la médaille d’or du marathon. Ses confrontations avec le tchèque Emil Zatopek sont restées célèbres. Il se marie avec une Corrézienne et s‘installe à Bugeat où il crée le centre d’entraînement, maintenant dénommé Espace 1000 sources, en 1960. Mimoun n’est pas un styliste, élégant à voir courir comme El Guerrouj par exemple, mais est efficace et opiniâtre, coriace pourrions nous dire.

À l’arrivée du marathon de Melbourne en 1956, il déclare : «Je regarde ma carrière comme un château : ma médaille d’argent à Londres est le fondement ; mes deux médailles d’argent à Helsinki sont les murs ; ma médaille d’or à Melbourne, le toit»

Mimoun est doté d’un fort caractère et voilà comment le décrit en 2013 Michel Jazy qui l’a côtoyé aux JO de Melbourne (source BFM Sports) :

«Avec moi, ça ne s’est jamais passé comme ça, mais c’était un garçon épouvantable dans la vie. Il ne supportait pas la médiocrité, il ne supportait pas que les gars ne soient pas rigoureux dans leur préparation et il leur faisait savoir. Il n’y allait pas avec des pincettes. C’était quelqu’un qui était entier. C’est un personnage qui ne laissait pas insensible. Il ne fallait surtout pas le contrarier. Il ne fallait pas l’empêcher de dormir le soir ou le déconcentrer pour les différentes compétitions auxquelles il devait participer. Il avait un caractère difficile et un orgueil démesuré.»

Nicole Duclos : originaire de Dordogne mais licenciée au CAB, elle fut une concurrente redoutable pour la championne olympique de Mexico, Colette Besson. Elle battit le record du monde du 400 m à l’occasion de la finale des championnats d’Europe d’Athènes en 1969, dans le temps de 51s7; Colette Besson termina deuxième, à seulement quelques centimètres derrière elle mais dans le même temps et fut donc co-détentrice du record du monde.

Associées à Bernadette Martin et Éliane Jacq dans le relais 4x400m, elles échouèrent d’un rien à la 2ème place derrière les Anglaises mais avec la satisfaction de battre le record du monde – le deuxième donc – pour l’occasion.