AIX : des choses à découvrir
Des vestiges historiques ou archéologiques :
– motte féodale ou motte castrale
Juchés sur les hauteurs au dessus du centre-bourg, face à la route qui part vers La Jarrige (endroit jadis connu sous la dénomination « chez les sœurs« , là où était implantée une école libre), subsistent les vestiges d’un château féodal.
La position, sans doute stratégique, surplombe les alentours et bénéficie d’une vue dégagée notamment vers l’Est, c’est à dire l’Auvergne.
Ce château aurait appartenu au début du XVè siècle à la famille de Rochefort (a priori sans rapport avec Jean Rochefort)
La végétation a envahi les lieux et il est donc difficile de d’apercevoir quelque chose parmi ces ruines.
On distingue encore nettement en périphérie du site les restes des fortifications qui protégeaient les lieux, sous forme d’une butte circulaire régulière qui le ceinture ; cette ceinture est bien visible sur les photos aériennes.
Les investigations sur place ont mis en évidence une salle souterraine voûtée dont les dimensions ne sont pas précisées. Rien de très nouveau en réalité, ceci était connu depuis longtemps.
Le site est signalé sur les cartes de l’IGN et est répertorié au titre des sites classés :
http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/AIX-la-Marsalouze__motte_.pdf
Le lieu n’est pas mis en valeur ni même signalé. Dommage, il mériterait sans doute une signalisation appropriée, au moins sous forme d’un panneau d’information à l’attention du touriste ou des curieux de passage.
– Voie romaine :
On retrouve la trace de la voie romaine reliant Lyon à Périgueux, dite voie Antonienne, sur la commune entre La Jarrige et le Ciarneix, au travers du bois de Pécey,
Elle n’a pas été dégradée et est encore globalement en bon état. La chaussée fait entre 5 et 6 mètres de large, ce qui, nous disent les historiens, permettait le croisement de deux chars.
Elle est bordée par de larges fossés qui correspondent peut être à des zones qui ont fourni une partie des matériaux constitutifs de la voie elle-même. En surface, elle est garnie de galets de petite taille (10 cm maximum) et non de dalles plates comme on se l’imagine le plus souvent et comme le schématise bizarrement un panneau d’information placé au départ.
– Village médiéval du Grandcher :
À un kilomètre à peine du hameau actuel, on découvre des vestiges de bâtiments qui devaient sans doute constituer un embryon de village. Le docteur Longy ne le mentionne pas et on peut en déduire qu’il a été découvert assez récemment.
Il ne reste sur le site, envahi par la végétation, que quelques murets de hauteur réduite qui ont été protégés des intempéries par des bâches plastiques à la suite des fouilles entreprises dans les années 90b. On découvre essentiellement deux bâtiments d’environ 25 m x 5m, adossés au relief côté Nord/Nord-Est et orientés NE-SW. Cette configuration protégeait leurs occupants des vents froids de secteur N/NE et maximisait les apports solaires. Chaque bâtiment comprend entre 4 et 6 pièces.
En contrebas, une construction de forme circulaire a été identifiée par les archéologues comme étant un four.
D’après les datations, l’occupation du site s’est étalée sur plusieurs siècles, entre le Xè et la fin du XIVè ; chronologiquement, 2 phases d’occupation sont identifiables.
Le site est à l’abandon, uniquement signalé par un panneau directionnel au croisement sur le CD.
Dommage qu’il n’y ait pas la moindre indication sur les lieux qui permettrait aux visiteurs de s‘approprier le site et d’en faire un point d’intérêt pour les randonneurs
b Le site a été fouillé en 1992 et1994 (P. Conte, DRAC Limousin)
Curiosités à voir ou à visiter :
– moulin de la Chassagnite :
Le moulin date des années 1865-1870. Il a été utilisé jusque dans les années 1970, son exploitant d’alors étant surnommé sans aucune originalité, « le meunier« c
Il a été remis en état à la fin des années 1990 par ses propriétaires.
Une amenée d’eau en bois canalise les eaux de la Dozanne (dénommée aussi La Gane) et entraîne une roue en bois de type roue à augets (ou à godets), à axe horizontal, de 4 m de diamètre environ.
L’intérieur – et donc les mécanismes et les meules – se visite au moment des journées du patrimoine.
Au dessus et de l’autre côté du chemin qui borde la maison, on peut voir un four à pain et une meule à huile.
c D’après mes souvenirs, un grand amateur de belote puisqu’on le croisait assez fréquemment chez la Louise les dimanches, en pleine action
– Le circuit de la factrice
La factrice a bel et bien existé ! Je l’ai d’ailleurs rencontrée !
Elle se nommait Eugénie Paris (et on l’appelait familièrement par le diminutif de « Génie« ), habitait dans le bourg d’Aix où son mari exerçait l’honorable profession de menuisier.
Le chemin de randonnée qui lui rend hommage aurait été calqué sur le circuit de distribution du courrier qu’elle desservait; et à cette époque (les années 50), le courrier était abondant, on peut imaginer que sa sacoche était bien lourde et la tournée devait être vraiment difficile en hiver !
Lorsqu’elle arrêtera ce métier à la fin des années 50, elle prendra la fonction de cantinière à l’école communale où elle s’occupera de la préparation des repas d’une cinquantaine d’enfants; je garde le souvenir de ses purées qu’elle savait faire comme personne…
Ouvrages consultés :
Le canton d’Eygurande du Dr F. Longy (bulletin de la société des lettres, sciences et arts 1er trimestre 1892)
Le pays d’Eygurande Simon Louradour OT d’Eygurande 2005
document de la DREAL description de la Corrèze (en médiathèque)
site Internet de l’IGN GéoPortail : https://www.geoportail.gouv.fr/